Le Burundi est en train de se doter d’un réseau de routes bitumées depuis un certain temps. Parmi les routes en cours de réhabilitation figure la RN5 reliant la capitale Bujumbura à la frontière rwandaise (Ruhwa). Bientôt ce sera le tour du tronçon Rumonge-Nyanza Lac de la RN3. A quelle étape se trouve la réhabilitation de ces routes ? La réponse dans les lignes qui suivent
Les routes sont des infrastructures primordiales pour le développement du pays. Elles permettent d’accroître les échanges commerciaux (transport des biens et des marchandises) et réduisent considérablement les coûts de transport. Bien plus, au niveau interne, elles permettent de désenclaver les zones de production en facilitant l’acheminement des marchandises vers les points de vente. Un réseau routier bien construit et bien entretenu est donc essentiel à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement.
La réhabilitation de la RN5 bientôt finie

La RN5 est en béton bitumineux avec une largeur de 7 m et des accotements d’1,5 m de part et d’autre
Le premier tronçon Ruhwa-Nyamitanga est terminé depuis plus d’une année. Il ne restait que la réhabilitation du tronçon Nyamitanga-Bujumbura d’une distance de 30,1 Km. Dans Burundi Eco n° 304 du 06 juillet 2018, le directeur général (DG) de l’Office des Routes (OdR), Ir Vincent Nibayubahe annonçait que les travaux étaient à 55% il y a 4 mois. Un reporter de Burundi Eco a emprunté la RN5 le 18 octobre 2018 pour se rendre compte de l’état d’avancement des travaux. Comme il a pu le constater, la pose de la dernière couche de bitume en est à la 9ème transversale de Gihanga, c’est-à-dire à moins de 10 km de Chanic.
Les travaux en sont à 73%
Les travaux vont bon train. Plusieurs engins se suivent, se relaient ou se succèdent. Les ouvriers sont aussi à l’œuvre. C’est une route qui est en béton bitumineux avec une largeur de 7 m et des accotements d’1,5 m de part et d’autre. Dans les agglomérations, les accotements vont jusqu’à 2 m, d’après le DG de l’OdR. « L’état d’avancement des travaux est satisfaisante parce qu’on est à 73%. D’ici la fin de l’année, les travaux seront terminés », a souligné Ir Nibayubahe. La poussière omniprésente depuis le début des travaux ne sera plus qu’un souvenir du passé
La réception provisoire prévue au mois de décembre
A la fin des travaux, il y aura ce qu’on appelle la réception provisoire de l’ouvrage. Elle aura lieu au mois de décembre. Elle sera suivie d’une période de garantie d’une année. C’est une période offerte à l’entreprise qui a exécuté le projet pour réparer les vices éventuels après quoi il y aura la réception définitive de l’ouvrage qui sera remis au maître de l’ouvrage qui est l’Etat du Burundi.
68 millions USD pour la rénovation de la RN3
Avec les potentialités touristiques, agricoles, halieutiques etc. énormes dont regorgent Rumonge et ses environs, la RN3 est d’une grande utilité pour l’économie du pays. C’est pour cette raison qu’elle doit être rapidement réhabilitée. Le DG de l’OdR se réjouit que le projet de loi sur le financement de la rénovation du tronçon Rumonge-Nyanza Lac vient d’être votée par l’Assemblée Nationale. Bientôt l’appel d’offre pour l’exécution des travaux sera lancé. Les travaux sur ce tronçon coûteront la bagatelle de 68 millions USD. Les bailleurs de fonds étrangers (OFID, BADEA, fonds Koweitien et fonds saoudiens de développement) mettront sur la table 65 millions USD, tandis que l’Etat du Burundi apportera 3 millions USD. Les travaux dureront 56 mois et devraient commencer dans 3 ans.
Des défis techniques qu’il faudra relever
L’état de délabrement de la RN3 est préoccupant, surtout pendant la période pluvieuse. Parfois le trafic est interrompu suite aux éboulements et aux glissements de terrains. A cause des escarpements des montagnes qui surplombent la RN3, il faudra faire preuve d’ingéniosité pour résoudre le problème d’éboulements. Il faudra aussi un projet pluridisciplinaire pour limiter l’érosion du sol qui se transforme en éboulements en cas de fortes pluies, a indiqué le ministre des Finances lors d’une séance de questions orales à l’Assemblée Nationale.
Des travaux confortatifs en attendant la réhabilitation
A propos de ce relief accidenté des montagnes surplombant la RN3, Ir Nibayubahe, a indiqué qu’il faut envisager la construction des murs de soutènement, des fossés de crête, des gabions, mais aussi la plantation des arbres fixateurs pour fortifier les abords de la route. En attendant la réhabilitation complète de cette route, le gouvernement est en train d’entreprendre des travaux confortatifs sur la RN3.
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