Société

Réinsertion des enfants en situation de rue : un échec

Un an après la mise en application d’une politique de réinsertion des enfants en situation de rue dans leurs familles, ceux-ci réapparaissent en abondance surtout dans la ville de Bujumbura. Ils quittent leurs familles à cause de la famine ou de la maltraitance. Actuellement,même les adultes sont de la partie

Des enfants (filles, Garçons), femmes allaitantes rencontrés sur l’avenue de la RDC au centre ville de Bujumbura.

Des enfants (filles comme garçons), des femmes allaitantes ou avec des enfants sur le dos, des personnes vivant avec un handicap,… sillonnent le centre-ville et dans certains quartiers de la ville de Bujumbura. Ils forment un groupe de deux ou trois personnes avec ou sans chaussures. Certains courent derrières les voitures, d’autres se pointent quelque part pour mendier. Ils ne craignent rien.  Si un passant n’a rien à leur donner, certains d’entre eux l’insultent ou le maudissent.

Chantal Nkeshimana,une mendiante native de la province Bujumbura, rencontrée sur l’avenue de la RDC nous a confirmé qu’elle n’est pas prête à quitter la ville. « Je n’ai pas d’autres endroits où allerMon mari n’est plus.J’ai deux enfants et je n’ai pas de terre à cultiver. Je dois mendier pour nourrir mes enfants », confie-t-elle.

Certains enfants décident de venir en ville pour chercher de quoi mettre sous la dent, d’autres quittent l’école suite à la misère comme l’indique Alexis Ndikuriyo, un enfant de 14 ans rencontré dans la rue. Il précise : « J’allais à l’école sans rien manger. Arrivé à la maison après l’école, la situation restait la même. Dans la rue, je ne peux pas passer une journée sans avoir de quoi manger. Je ne veux pas retourner dans cette misère. »

Que faire pour intégrer les enfants en situation de rue ?

David Ninganza, directeur du centre de protection de l’enfant et chef du programme protection, prévention et plaidoyer à la Solidarité de la Jeunesse chrétienne pour la Paix et l’Enfance(SOJPAE) indique que certains enfants quittent leurs familles après avoir commis des forfaits. A leur retour, pour qu’ils ne soient pas maltraités par les voisins ou d’autres personnes, l’administration à la base doit assurer leur sécurité. D’autres quittent l’école pour errer ici et là à cause de la famine. M. Ninganza estime qu’il faut bien les suivre et les appuyer tout en les réintégrant soit dans le milieu scolaire soit dans la formation sur les activités génératrices de revenus.

Solution durable à la mendicité 

Selon M. Ninganza, il faut attaquer les causes et non les conséquences. Cette question de réinsertion des enfants en situation de rue n’est pas traitée à sa taille. C’est une action prématurée, car toutes les parties prenantes ne s’y sont pas encore impliquées, surtout les administratifs locaux. Si la cause n’est pas bien diagnostiquée, on croisera toujours des enfants en train de mendier.

La réinsertion d’un enfant en situation de rue demande de beaucoup de moyens, pas moins de trois millions de FBu. Il faut d’abord bien identifier l’enfant pour savoir les causes de sa mésaventure. Il faut aussi promouvoir des familles d’accueil chargées de cadrer les enfants insérés et puis de les réintégrer dans la société.

Après la réintégration, il faut une évaluation par les autorités locales pour s’informer sur l’effectif des enfants réinsérés, ceux qui sont restés dans leurs familles et ceux qui ont quitté leurs familles. La protection de ces enfants doit être assurée par l’administration à la base.

 

A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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