Après la passation de l’examen d’Etat, édition 2019, certains élèves de différentes écoles tant publiques que privées ont manifesté des comportements inhabituels allant jusqu’à déchirer leurs uniformes et cahiers. Beacoup d’écoles n’ont pas encore octroyé des certificats aux élèves finalistes. Le ministère de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle s’exprime

Juma Edouard, porte-parole du ministère de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle : « Ces enfants ont affiché un comportement indigne et ils l’ont fait avec beaucoup d’inattention, car on n’a pas su s’ils jubilaient pour les résultats obtenus même s’ils ne savaient pas s’ils ont réussi ou pas »
C’est dans l’émission animée par les porte-paroles des institutions publique que le débat sur l’octroi des certificats a été soulevée. Pour Juma Edouard, le comportement indigne que les finalistes de la première promotion de l’école fondamentale ont affiché a bouleversé l’opinion. Le retard de leurs certificats incombe aux élèves. « Nous sommes en train d’étudier ces cas qui ont été diffusés sur les réseaux sociaux, les élèves qui ont injurié les autorités et déchirés leurs uniformes. Ces enfants ont affiché un comportement indigne et ils l’ont fait avec beaucoup d’inattention, car on n’a pas su s’ils jubilaient pour les résultats obtenus même s’ils ne savaient pas s’ils ont réussi ou pas », a-t-il affirmé. Pour lui, ils ont oublié que le temps de proclamations des résultats et l’octroi des diplômes n’est pas encore arrivé. Donc dans ce cas, ils restent toujours dans la peau d’élève sous le règlement scolaire. « Les messages lancés à l’endroit des éducateurs montrent bien qu’ils ne se soucient plus de leur éducation. La loi est claire. Nous avons déjà fait un rapport et transmis les services habilités et après avoir analysé la lourdeur de la faute, des mesures adéquates vont être appliquées », a martelé M. Juma
L’Etat reconnait la gravité de tels comportements, mais préfère l’apaisement
Jean Claude Karerwa, porte-parole du president de la République Le président de la république a discuté avec le conseil de sécurité, les différents ministres concernés et a donné son avis sur le cas. Il déplore le comportement certes indigne et même le conseil de sécurité a donné son point de vue. Mais après les différents débats télévisés et les échanges avec les parties concernées, à savoir la société civile, les parents et les éducateurs, il n’y a pas de mesures jusqu’ici prises. « Ce que l’opinion peut actuellement savoir, l’éducation préoccupe aussi le président. Nul n’infirme que ces enfants ont commis l’irréparable, car leur comportement va à l’encontre des bonnes mœurs. Tout le monde est d’accord que refuser de les donner leurs certificats ferait plus de mal que de bien », a précisé M. Ndenzako.
Les sanctions, ils les ont déjà subies
Selon toujours Ndenzako, le Président de la République condamné un tel comportement qui, d’après lui n’honore pas les valeurs traditionnelles du Burundi. Pour lui, ces comportements doivent être éradiqués tout en soulignant que les parents doivent jouer le rôle de premier plan dans l’éducation des enfants. « Le fait que ces cas de mauvais comportements ont été vivement critiqués voire même publiés et diffusés dans presque tous les médias est une vraie sanction. L’humiliation qu’ils ont subie va au-delà d’autres mesures juridiques qui peuvent s’en suivre. « Il y a parmi les élèves qui ont fait cette barbarie qui ne peuvent plus se montrer en public ou circuler dans les entourages. Ce qui montre à suffisance qu’ils sont reconnaissant de la gravité de leurs actes », a-t-il ajouté.
En attendant que les mesures soient prises, les parents des élèves s’inquiètent quant au retard de l’octroi des certificats, car c’est eux qui sont en train d’en payer les frais. Ils demandent au gouvernement d’adapter les textes qui règlementent les milieux scolaires répondant aux réalités du moment et de réserver une attention particulière à certaines écoles privées qui risquent de dévier de leur mission éducative.
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