Société

Révision à la hausse du prix du matériel utilisé à l’Etat-civil

Le coût du matériel utilisé à l’Etat-civil a augmenté surtout en 2023 et en 2024. Cela au moment où il était stable depuis 2017 à 2022. Ce qui pourrait occasionner l’augmentation des frais des documents administratifs. Pourtant, la sécurité des documents n’est pas garantie, d’où la numérisation des services d’état civil s’avère nécessaire

La digitalisation de l’état-civil représente une avancée majeure pour moderniser l’administration publique et soutenir le développement socio-économique à long terme.

Le ministère de l’Intérieur a récemment revu à la hausse les prix du matériel utilisé à l’Etat civil. La raison avancée est la hausse des prix des matières premières utilisées pour leur fabrication. Cela ressort du communiqué du 19 juillet 2024 publié par ce ministère. Comme le montre ce communiqué, les gouverneurs des provinces sont priés d’informer les administrateurs communaux sur cette modification tarifaire.

Le tableau ci-dessous montre l’évolution des prix.

Evolution des prix de certains matériels de l’Etat civil de 2017 à 2024
Nature de l’article Quantité

         Prix actualisé en

 

   2017-2022                                    2023                                          2024

Carte Nationale d’Identité (CNI)   1 300 FBu 300 FBu 500 FBu
Registre de mariage   1 30 000 FBu 40 000 FBu 50 000 FBu
Registre de naissance   1 30 000 FBu 40 000 FBu 50 000 FBu

Il est probable que d’autres documents administratifs, tels que les attestations de diverses catégories verront également leurs prix augmenter dans les communes. L’exemple   est celui de l’administration communale de Bukinanyana dans la province de Cibitoke qui a déjà ajusté les tarifs des documents délivrés par l’Etat civil. Ces tarifs ont doublé excepté l’attestation de résidence.

La Carte Nationale d’Identité (CNI) est maintenant tarifée à 1 000 FBu. Les attestations telles que celles d’État civil, de naissance, d’identité complète, de mariage, et de composition familiale sont chacune fixées à 2 000 FBu. L’attestation de résidence coûte désormais 3 000 FBu.

La digitalisation des services de l’état-civil vaut de l’or

Le système d’état-civil du Burundi présente plusieurs lacunes, à savoir : la fraude des actes d’état-civil qui peut provoquer des cas de falsification ou de manipulation des documents, une mauvaise conservation des registres ce qui peut entraîner la perte des données ou une détérioration des documents essentiels, des registres mal tenus rendant difficile l’accès aux informations cruciales pour les citoyens et les autorités administratives. Ces lacunes soulignent la nécessité d’améliorer et de moderniser le système d’état-civil pour garantir une gestion efficace, sécurisée et transparente des documents vitaux pour tous les citoyens.

Le Ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique (MIDCSP) avait entamé un projet de digitalisation des services de l’état civil. En Septembre 2021, ledit ministère a organisé un atelier national de validation de l’étude de faisabilité de modernisation et d’informatisation du système d’état-civil au Burundi.

« La digitalisation de l’état-civil représente une avancée majeure pour moderniser l’administration publique, améliorer les services aux citoyens et soutenir le développement socio-économique à long terme », a indiqué le ministre ayant l’intérieur dans ses attributions à cette époque lors de cette atelier.

Et de renchérir : « la digitalisation promet de résoudre plusieurs problèmes et d’apporter de nombreux avantages significatifs, à savoir : la planification des projets de développement en fournissant des statistiques précises et actualisées, la gestion de la croissance démographique, l’orientation des programmes éducatifs et de santé, l’accès simplifié aux documents d’état-civil qui contribue à renforcer la transparence et la confiance dans les institutions publiques, … ».

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A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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