Le lit de la rivière Kizingwe séparant les quartiers Nyabugete et Gisyo de la zone Kanyosha dans la commune Muha s’agrandit du jour au jour. Cela constitue une menace pour les berges et les infrastructures riveraines. Toutefois, l’administrateur de la commune Muha Dévote Ndayisenga tranquillise que les travaux de réhabilitation des berges de cette rivière sont pour bientôt
Les rives de la rivière kizingwe séparant les quartiers Gisyo et Nyabugete de la zone Kanyosha en Mairie de Bujumbura sont dans un état critique. Pendant la saison sèche, cette rivière ressemble à un simple ruisseau. Mais la largeur du lit de cette rivière témoigne que lors de la saison pluvieuse, elle s’agrandit dépasse souvent les gabions mis en place pour la protéger et, de ce fait, envahit les zones riveraines.
« Lors de la viabilisation, une zone tampon entre les parcelles et les berges de cette rivière avait été prévue sur les deux berges de la rivière Kizingwe », témoigne un habitant de Nyabugete. Malgré l’existence de cette zone tampon, actuellement de belles bâtisses poussent dans cette zone et sont directement menacées par cette rivière. Cela est d’autant plus grave que l’exploitation du sable et du gravier déposés pendant la saison des pluies se fait de façon anarchique.
Un peu plus haut, sur la route RN3, les conséquences de l’agrandissement des berges de la rivière Kizingwe se font de plus en plus remarquer sur les infrastructures riveraines. On citerait à titre d’exemple une clôture d’une parcelle dite kwa Giswaswa qui était auparavent construite à quelques mètres des berges de cette rivière, mais qui est actuellement presque dans le lit de la rivière Kizingwe. De grosses fissures visibles sur cette clôture prédisent que le pire est à venir. A quelques mètres de là, avant de se déverser dans le lac Tanganyika, les bords de la rivière Kizingwe côté Nyabugete sont protégés et aménagés par l’homme. Une barrière faite de bambous et roseaux protège les berges.

Malgré l’existence de la zone tampon, actuellement de belles bâtisses poussent dans cette zone et sont directement menacées par la rivière Kizingwe.
Sur le versant de Gisyo, tout le long de la rivière de Kizingwe, ici et là, on trouve alignés des sacs de sable pour stabiliser les berges de cette rivière. Malheureusement le lit de cette rivière montre que l’alignement de ces sacs de sable ne sert pas à grand-chose, surtout pendant la saison pluvieuse. Visiblement, en cas de fortes pluies, l’eau de cette rivière dépasse le niveau de ces sacs. En remontant le cours d’eau, des traces de gabions remarquables à certains endroits sur les rives de cette rivière côté Gisyo montrent qu’à un certain moment, une protection solide de cette rivière y avait été érigée.
Le curage anarchique menace cette rivière
Malgré l’existence des parties protégées par les gabions et les végétations, force est de constater que le curage anarchique du sable et du gravier de cette rivière fragilise les berges. Selon une femme qui était en train d’extraire le sable et le gravier dans la rivière Kizingwe, si ces sables ne sont pas enlevés pendant la saison pluvieuse, les eaux de cette rivière débordent et envahissent les zones riveraines.
Cette activité de curage est réglementée. Malheureusement, la mise en application de cette règlementation laisse à désirer. Chacun extrait le moellon dans une zone qui lui semble favorable. Cela crée des endroits où il y a des trous et d’autres qui sont toujours stables. Cela engendre des conséquences néfastes pendant la saison pluvieuse. Certains creusent même sous les fondations des gabions. Ce qui les fragilisent.
L’unique sortie pour certains quartiers du sud en danger
Le pont Kizingwe sépare le quartier Nyabugete du reste de la ville de Bujumbura. Il constitue d’ailleurs l’unique sortie de ce quartier. Malheureusement, la rivière Kizingwe ne cesse pas de fragiliser ce pont. Il risque de s’écrouler. Ce qui constituera une catastrophe comme l’explique M. Claude Harushimana, habitant le quartier Nyabugete. « Nous sommes obligés de passer toujours par ce pont, car il n’y a pas d’autres déviations comme dans d’autres quartiers. Nous avons donc intérêt à ce que ce pont dure longtemps et que les berges de cette rivière soient stabilisées », ajoute-t-il.
Selon l’administrateur de la commune Muha Dévote Ndayishimiye ; le projet de réhabilitation de cette rivière est pour bientôt. Selon elle, la preuve en est que les pierres qui seront utilisées dans cette activité sont déjà en place.
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