La route nationale no 5 est une des routes en cours de réhabilitation depuis un certain temps. Les travaux vont bon train sur ce tronçon qui relie la ville de Bujumbura aux provinces de Cibitoke et de Bubanza. Un reporter de Burundi Eco est parti se rendre compte de l’état d’avancement des travaux.

L’avant-dernière couche a déjà été posée, bientôt ça sera le tour du bitume liquide
De l’aéroport international de Bujumbura jusqu’à la limite de Bubanza, la route est en terre battue compacte. L’ancien bitumage a été totalement enlevé. Les nids de poules n’existent plus. Par contre, la poussière est omniprésente.
Les véhicules roulent vitres fermées. Quand ils passent, un nuage de poussière dense se lève derrière eux. C’est un calvaire pour les riverains de cette route.
Les toitures et les murs de leurs maisons sont couverts d’une fine couche de poussière rougeâtre. Mais ils gardent le sourire. Ils savent que les travaux prendront bientôt fin. Et, pour preuve, la plupart des engins sont au repos à certains endroits au bord de la route. Il n’y a plus de va-et-vient des pelleteuses, des compacteurs, ni de noria de camions toute la journée.
La partie de cette route qui est en cours de réhabilitation va de Chanic à Nyamitanga dans la province de Cibitoke.
La réhabilitation de cette route est financée par les fonds saoudiens et koweitiens. L’exécution des travaux a été confiée à l’entreprise Sogea Satom. Les travaux ont commencé en octobre 2017 et ils sont sensés prendre fin au 31 décembre 2018. Donc dans à peu près 6 mois, la route devrait être prête. Au moment où je vous parle, on est à 55% des travaux, fait savoir Ir Vincent Nibayubahe, directeur général de l’Office des Routes (OdR).
Bientôt, le bitume liquide
La pose des couches de base est terminée. Bientôt on procédera à l’imprégnation, c’est-à-dire qu’on aspergera la route de bitume liquide. Ceci est important dans la mesure où on est en période de saison sèche. Les matériaux de l’avant-dernière couche ont tendance s’évaporer sous forme de sédiments de poussière, signale Ir Nibayubahe.
La phase suivante concernera le béton bitumineux
L’étape suivante sera la pose du béton bitumineux. On a fait ce choix parce que le béton bitumineux est plus résistant et dure plus longtemps. Il dure 25 ans et c’est bien comme ça. Cette période permet d’amortir le coût de la route.
La réhabilitation de la RN 5 s’inscrit dans le cadre d’un projet multinational

Ir Vincent Nibayubahe, DG de l’OdR : « Les travaux ont commencé en octobre 2017 et ils sont sensés prendre fin au 31 décembre 2018 »
La RN 5 est une route qui se classe dans un vaste projet multinational regroupant le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie. Elle est financée sur une enveloppe régionale. Au Sud, elle rejoint Mugina en province de Makamba. Au Nord, elle relie Bujumbura à la frontière de Ruhwa en province de Cibitoke.
Elle assure donc la liaison avec les localités de Gisiza et de Gityazo du Rwanda. La réhabilitation de la première partie qui va de Nyamitanga à Ruhwa est terminée. La deuxième partie concernait le tronçon Mabanda-Mugina-Nyanza Lac.
La troisième partie est celle en cours de réhabilitation qui concerne le tronçon Chanic-Nyamitanga. C’est dans ce cadre que le pays bénéficie d’un grand linéaire de routes à travers ce projet. La RN 5 n’est donc pas financée sur une enveloppe nationale, fait savoir le DG de l’OdR.
D’autres préparationtion
A Mwaro, nous attendons la non objection à utilisation des reliquats de la phase 2 pour construire le tronçon Kibumbu-Gitega. Nous attendons également la non objection de la BAD pour entamer les travaux sur le tronçon Makamba-Nyanza Lac.
Nous procédons aussi à l’actualisation des études pour attaquer la ligne Bururi-Mahwa-Gakuba. L’appel d’offre sera lancé en novembre de cette année. A côté de ces projets dont je suis confiant de leur exécution prochaine, d’autres projets ont été soumis à différents bailleurs et nous attendons des réponses. L’Assemblée Nationale a également ratifié des projets de financement pour la construction d’autres routes. Le pays sera bientôt doté d’un réseau de bonnes routes, souligne le DG de l’OdR.
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