La toile est actuellement inondée d’informations tout venant. Les vraies et les fausses (les fake news) s’entremêlent tellement qu’il est difficile, voire impossible, de les détecter. Certaines semblent si sensationnelles et urgentes que peu de personnes se donnent la peine de vérifier leur véracité avant de les partager. Quelle attitude adopter pour atténuer les effets des fake news ?
Les fausses informations peuvent provoquer des paniques, attiser les tensions communautaires et les conflits entre différents groupes sociaux.
Selon une étude d’auditoire des médias burundais de 2022, 1,7 million de Burundais utilisent les réseaux sociaux. Les tendances montrent qu’avec le temps, ces chiffres risquent de surpasser ceux des auditeurs de la radio, qui étaient de 2,5 millions en 2022. Bien que ces chiffres semblent insignifiants, les réseaux sociaux facilitent la propagation instantanée des informations peu importe leur degré d’authenticité.
Les réseaux sociaux tels que WhatsApp et Facebook sont exploités par pas mal d’internautes Burundais ayant des téléphones. D’ailleurs pour certains, ces plateformes de discussion semblent de plus en plus devenir des sources d’information. Pour diverses raisons, certaines personnes mal intentionnées profitent de ces canaux pour partager leurs idéologies, leurs opinions et versent dans la désinformation en fonction de leurs intérêts. Sans trop y réfléchir sur leurs intentions, la plupart des internautes les croient et relayent les informations sans aucune forme de vérification. En laps de temps, les messages haineux, les rumeurs pullulent sur les réseaux sociaux.
L’évolution technologique, un vecteur des fake news
Les avancées technologiques ont créé de nouvelles opportunités pour la propagation des fake news. Grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, il est devenu possible de créer des vidéos très réalistes où des personnes semblent dire ou faire des choses qu’elles n’ont jamais faites.
Si la manipulation est facile pour les vidéos, elle l’est encore plus pour les photos et les textes. C’est l’une des raisons pour lesquelles on voit de plus en plus de communiqués de démenti sur les réseaux sociaux. Pour ne pas tomber dans ces pièges, il est primordial de prendre chaque information avec des pincettes avant de la partager. Il est de plus en plus difficile de faire une distinction entre informations vraies et fausses sans une maîtrise parfaite des techniques de fact checking.
Cela étant, la propagation des fake news n’est pas sans conséquences sur la société. Cela peut entraîner des malentendus, dérouter l’opinion publique ou créer une perception erronée de la réalité. Les fausses informations peuvent aussi provoquer des paniques, attiser les tensions communautaires et les conflits entre différents groupes sociaux ou dicter des décisions basées sur des données incorrectes.
Quel comportement adopter ?
Ce n’est pas toujours facile d’éradiquer les fake news, mais il y a moyen d’atténuer leurs effets. La règle d’or est de s’assurer de la véracité d’une information avant de la partager. L’internaute devrait d’abord vérifier si la source de l’information. Il doit s’interroger sur la fiabilité de la source. Est-elle connue, réputée, officielle autorisée à donner telle ou autre information ? Des inquiétudes doivent attirer notre attention pour analyser le canal et formats de diffusion de l’information. Est-ce un média légalement établi ou une plateforme d’une institution publique, n’a-t-elle pas été piratée, etc.?
L’autre astuce est de faire recours au recoupage de l’information. Il ne faut pas se contenter d’une seule source. Croiser plusieurs sources différentes permet de voir si l’information est également rapportée par des sources officielles.
Il est important de s’assurer que l’information est récente et qu’elle n’est pas sortie de son contexte initial ou réutilisée de manière trompeuse. Parfois, les titres peuvent être trompeurs ou sensationnalistes. Pour ne pas tomber dans le panneau, il faut prendre la peine de lire l’article complet pour bien comprendre le contexte et les détails. Le fait de rester critique et de se questionner sur la logique et la cohérence de l’information avant de la partager pourrait sensiblement réduire la propagation des fake news.
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