Environnement

Rumonge : Les déchets provenant des huileries, une opportunité au lieu d’un défi

Avec l’implication de l’Office de l’Huile de Palme, la problématique liée au rejet des déchets provenant des huileries dans les affluents du lac Tanganyika est en train d’être maîtrisée. Sur 440 usines artisanales améliorées réparties sur le territoire national, seulement une vingtaine de ces dernières ne protègent pas l’environnement. Elles rejettent encore les déchets dans les rivières adjacentes    

Nous sommes jeudi le 14 avril 2022 dans le quartier Kanyenkoko de la commune et province Rumonge  où est implantée l’usine de production de l’huile de palme appartenant à M. Gérard  Ndikuriyo.  Tout autour de cette usine sont plantés des palmiers à huile associés avec d’autres cultures intercalaires telles que les colocases, les maniocs, les maïs, etc.  Selon Ndikuriyo, la gestion de l’environnement est prise en compte dans la production de l’huile de palme.  «Nous ne jetons pas désormais les déchets qui proviennent  de notre usine dans la rivière adjacente qui se jette dans le lac Tanganyika», fait remarquer Ndikuriyo.

Christian Nimubona, directeur agronomique à l’Office de l’Huile de Palme : «La protection de l’environnement dans les huileries constitue une priorité».

Auparavant, Ndikuriyo indique que les effluents provenant des huileries étaient jetés dans les rivières adjacentes, car on ne savait pas que cette mauvaise pratique polluait le lac Tanganyika et que cela a un impact négatif sur le rendement des produits halieutiques.  «On nous a appris que la production des poissons diminue», martèle- t- il. Pour inverser la tendance, Ndikuriyo fait savoir que ces déchets sont actuellement utilisés dans la fertilisation des palmeraies et d’autres cultures associées dans l’optique de booster la production agricole. 

Selon toujours lui, cela a fait que le rendement soit meilleur qu’auparavant.   Et d’ajouter que le reste de ces effluents est vendu par les autres cultivateurs.  Ndikuriyo informe que le coût d’un camion de ces derniers  varie entre 80 000 FBu et 100 000 FBu. 

Une vingtaine de huileries restent ennemis de l’environnement

Selon Christian Nimubona, directeur agronomique à l’Office de l’Huile de Palme, la protection de l’environnement dans les huileries constitue une priorité.  Et d’ailleurs, on a un service qui s’en occupe. Et depuis 2012, il a fait savoir qu’on a fait une campagne de sensibilisation auprès des propriétaires des usines de production de l’huile de palme dans l’objectif de leur permettre de respecter l’environnement.  Et comme résultat, sur 440 usines artisanales améliorées réparties sur tout le territoire national qui produisent plus de 70% de l’huile de palme, Nimubona laisse entendre que seulement une vingtaine de ces dernières ne répondent pas aux normes de respect de l’environnement.

Les effluents qui proviennent des huileries sont actuellement utilisés dans la fertilisation des champs.

Signalons à toutes fins utiles que Nimubona  affirme que l’OHP va tout faire pour que la problématique du rejet des effluents provenant des huileries soit catégoriquement maîtrisée, car il a été constaté qu’ils constituent une opportunité au lieu d’un défi. Les propriétaires des huileries ne cessent de bénéficier des revenus provenant de ces effluents.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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