La surimposition pèse lourdement sur le petit commerce. Les petits contribuables souhaitent déclarer au lieu de payer des taxes de tout genre. Ils soutiennent qu’ils n’ont ni les compétences, ni les moyens de s’acquitter de ce devoir civique
Les petits commerçants évoquent une série de contraintes qui les empêchent d’être en ordre avec le fisc. Ils indiquent qu’ils n’ont ni la capacité intellectuelle, ni les ressources pour tenir une petite comptabilité. De ce fait, ils sollicitent l’amabilité de l’Office Burundais des Recettes pour continuer à payer les taxes forfaitaires.
Pour Stany Ngendakumana, porte-parole de l’OBR et chargé de la communication à cette même institution les commerçants doivent évoluer. « Les petits commerçants doivent passer du système de forfait à un système de paiement de taxe en vigueur ». Il a tenu à préciser que les textes de loi de l’OBR sont traduits en Kirundi, mais qu’ils ne peuvent pas être affichés compte tenu du volume des documents.

La surimposition pèse lourdement sur le petit commerce. Les petits contribuables souhaitent déclarer au lieu de payer des taxes de tout genre.
La vulgarisation des textes en langue nationale, plus que nécessaire
Pour une meilleure appréhension de la fiscalité, les petits commerçants suggèrent la traduction de tous les textes de loi de l’OBR en langue nationale et leur publication dans les bureaux de cette institution pour plus de transparence.
Ces petits commerçants demandent la mise en place des lois qui engagent les contribuables. L’OBR devrait consulter les contribuables, la population en général et les consommateurs en particulier pour recueillir les avis des uns et des autres pour une bonne mise en application des textes.
« Trop d’impôt tue l’impôt »
Un des contribuables a déploré l’existence de plusieurs types de taxes. Il a plaidé pour la suppression de certaines taxes car, selon lui, « trop d’impôt tue l’impôt ».
Il a demandé aux parlementaires qui votent les lois d’approcher les contribuables pour recueillir leurs désidératas afin de voter des lois qui participent à la promotion du commerce et des contribuables.
Faciliter le commerce transfrontalier
Ceux qui font le transport transfrontalier ont demandé que des lois spécifiques soient mises en place afin de promouvoir cette activité. Ce genre de commerce attire beaucoup de gens dans la province de Rumonge vu leur effectif qui ne cesse de croître.
Certains responsables des organisations de la société civile ont fait remarquer qu’au niveau de certaines communes, les budgets ne sont pas équilibrés. Ils ont précisé que dans certaines communes beaucoup d’argent est affecté à la rubrique « consommation » alors qu’on affecte peu d’argent à la rubrique « investissement ».
Ils ont demandé aux conseillers communaux de faire leur que le budget provient de l’argent du contribuable. D’emblée, le principe de la redistribution des ressources devrait être appliqué à bon escient. Prenant la parole, le chef au cabinet du Gouverneur de la province de Rumonge a indiqué que pour cet exercice budgétaire, les budgets des communes sont pour le moment équilibrés.
Le représentant de l’Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO) suggère la mise en place des taxes qui tiennent compte du pouvoir d’achat des consommateurs car, en définitive, ce sont les consommateurs qui supportent ces taxes. C’était lors d’un débat animé par l’Ong Search for Common Ground sur l’impact des taxes perçues sur le développement de la population. Les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la gouvernance, les autorités administratives ainsi que les petits commerçants y avaient pris part.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.