Agriculture

Saison culturale 2019 B : Appel à la valorisation de la production

Le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage affirme que la production pour la saison culturale 2019 B a été bonne. Il convie à la conservation de la production dans des hangars communautaires et à la mise en place des usines de transformation agroalimentaire

« La saison culturale 2019 B a été caractérisée par une bonne production de cultures vivrières et saisonnières, plus spécialement pour le haricot, le riz, la patate douce, la banane et la pomme de terre », déclare Déo-Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage lors d’une conférence de presse mardi le 18 juin 2019.

Pour lui, la production du haricot est passée de 189. 268 tonnes à la saison culturale 2018 B à 563. 236 tonnes à la saison culturale 2019 B. La production du riz paddy est passée de 179.468 tonnes à la saison culturale 2018 B à 245.673 tonnes à la saison culturale 2019 B. Celle de la patate douce est passée de 895.228 tonnes à la saison culturale 2018 B à 1.243.446 tonnes à la saison culturale 2019 B. La production des pommes de terre est passée de 75.566 tonnes à la saison culturale 2018 B à 112. 331 tonnes à la saison culturale 2019 B. Celle de la banane est passée de 2.029. 428 tonnes à la saison culturale 2018 B à 3.856.456 tonnes à la saison culturale 2019 B.

Et de renchérir : « Les facteurs ayant contribué à l’augmentation de la production agricole de la saison culturale 2019 B sont entre autres la disponibilisation des intrants agricoles, l’exploitation rationnelle des marais et des bassins versants … ».

L’urgence !

Le ministre de l’Agriculture rappelle aux producteurs de ne pas gaspiller la production. Il faut plutôt la conserver dans des hangars communautaires. Cela afin de faire face à l’insécurité alimentaire liée notamment aux perturbations climatiques.

La saison culturale 2019 B a été caractérisée par une bonne production des cultures vivrières et saisonnières. Le ministre de l’Agriculture met en garde les commerçants spéculateurs qui spolient la production qu’ils seront punis de façon exemplaire

« Ceux qui œuvrent dans le secteur privé, les entrepreneurs et les organisations des commerçants sont invités à mettre en place des usines de transformation agroalimentaire pour valoriser la production », indique le ministre avant d’appeler les producteurs et l’administration à combattre les commerçants spéculateurs qui spolient la production.

Sans toutefois préciser les mesures prises, M.Rurema précise que ceux qui les transgressent seront punis de façon exemplaire.

Selon le Plan National de Développement du Burundi (PND Burundi 2018-2027), l’agriculture contribue à elle seule à hauteur de 39,6 % au PIB, offre 84 % d’emplois, fournit 95 % de l’offre alimentaire et constitue le principal pourvoyeur de matières premières à l’agro-industrie. 

Cependant, le plan informe que c’est un secteur à faible productivité due à des problèmes d’ordre structurel et conjoncturel. Les rendements agricoles et d’élevage actuels restent inférieurs aux rendements potentiels. En vue de relancer la production agricole et d’atténuer le déficit alimentaire, le plan indique que le gouvernement s’est doté d’un Plan National d’Investissement Agricole (PNIA) sur la période 2012-2017 qui se décline en 16 Plans Provinciaux d’Investissement Agricole (16 PPIA). 

Un Programme National de Subvention des Engrais (PNSEB), un Programme de Subvention des Semences Sélectionnées, une réorganisation de certaines cultures (café, thé, coton, riz) en filières et des réformes organisationnelles et institutionnelles ont été mis en œuvre. 

Les défis du secteur agricole stipulés dans le PND sont : la faiblesse de l’offre énergétique, le manque d’infrastructures de transformation et de conservation, l’inaccessibilité au crédit agricole, les problèmes liés à la recherche et à la vulgarisation, l’ouverture aux marchés national, sous-régional et international. Il revient également sur la maîtrise des aléas climatiques, la pression démographique, la protection et la gestion des terres, la mécanisation agricole, l’encadrement des agriculteurs, la maîtrise des maladies et des ravageurs des plantes, les semences sélectionnées, les centres vétérinaires, l’intensification de la pisciculture et de l’apiculture, la préservation des zones agricoles, l’irrigation et l’utilisation de l’eau de pluie.

Le site de ministère de l’Agriculture informe que l’agriculture est pratiquée d’une façon traditionnelle par environ 1.2 millions de familles rurales (90% de la population) sur de très petites exploitations dont la taille moyenne se situe autour de 0.5 hectare. Avec une population qui croît à un taux supérieur à 3 % l’an dans certaines localités, il y a un grand risque que la vulnérabilité des populations ne s’aggrave et que l’économie ne régresse si des investissements adéquats ne sont pas mis en place. 

Cependant, le budget alloué au secteur agricole est instable. Environ 50 % sont affectés aux salaires des agents et au fonctionnement du ministère.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques