
les terminaux POS dans lesquels on introduit les cartes électroniques pour effectuer les achats et d’autres opérations
C’est avec la « Carte d’Assistance Humanitaire » que les réfugiés achètent les vivres lors des foires organisées dans les camps. En introduisant cette nouvelle modalité de bons électronique, le Programme Alimentaire Mondiale remplace l’usage des bons en papiers.
D’après Jean de Dieu Nkeshimana, technicien du système SCOPE au sein du PAM, « la carte d’assistance humanitaire ou bon électronique est fonctionnelle grâce à un système appelé SCOPE. Il est basé internet ». Il explique que c’est une application en ligne qui aide le PAM à gérer l’assistance alimentaire. Il indique que ce système a été introduit pour gérer efficacement cette assistance ainsi que les mécanismes de transfert des rations y relatifs.
Il fait savoir qu’avec le système SCOPE, le PAM peut enregistrer et stocker les informations sur les bénéficiaires. Il peut planifier la distribution des rations alimentaires et dresser des rapports de distribution.
Les modalités de transfert à travers le système SCOPE sont de trois sortes. Il s’agit de l’argent liquide, des bons électroniques ou des vivres en nature.

Jean de Dieu Nkeshimana, technicien du système SCOPE au sein du PAM
Le fonctionnement du système
Nkeshimana précise que les opérations du système SCOPE se font sur terrain grâce aux terminaux POS. Ceux-ci sont des appareils qui enregistrent les données (les vivres et leurs prix, le nombre de bénéficiaires, etc.). Il indique qu’à côté de ceux-ci, le PAM utilise des cartes électroniques qu’il donne aux bénéficiaires qui, à leur tour les introduisent dans ces terminaux pour vérifier si les rations alimentaires figurant dans la carte sont conformes aux achats qu’ils veulent effectuer. « Nous pouvons donc utiliser les cartes électroniques ou les cartes à barre-compte pour nos opérations» déclare-t-il. Pour lui, SCOPE peut être considéré comme une banque de données des informations sur les bénéficiaires, mais aussi sur les mécanismes de transfert des rations.
La distribution des vivres dans le nouveau système

Vue partielle du camp des réfugiés de Kavumu
Les bénéficiaires sont regroupés dans une salle d’attente selon la taille familiale. D’abord un agent du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) vérifie si réellement le bénéficiaire est un réfugié et qu’il figure sur la liste de ceux qui doivent recevoir l’assistance. Après, le bénéficiaire se dirige vers un agent de l’ONG Caritas pour vérification de la liste des denrées à acheter et les prix. Les approvisionnements consistent en riz, haricots, farine de maïs, huile de palme et sel. Ensuite, le bénéficiaire se rend vers l’agent de Bancobu pour être servi en argent liquide équivalent à 4000Fbu / par tête pour l’achat des vivres dits frais (légumes, tomates, viande, etc.). Sur une autre table, devant un autre agent de Caritas, le bénéficiaire introduit sa carte dans la machine POS, met son code pour un approvisionnement de l’argent qu’il va utiliser pendant la foire, lors des achats. Après, il est servi en savon et en farine fortifiée pour la bouillie. Enfin, le bénéficiaire se rend dans la foire (stands des commerçants) pour faire les achats suivant son choix. C’est à ce moment que la carte électronique est introduite dans le terminal p.o.s.que le PAM a donné à chaque commerçant durant pour vérifier si la liste des vivres demandés par le bénéficiaire correspond à l’argent se trouvant dans la carte.
L’importance du système
Nkeshimana précise qu’avant l’introduction du système SCOPE, le PAM utilisait un système archaïque dans ses opérations sur terrain. Il s’agissait des bons en papiers qui rendaient le travail fastidieux. Il exigeait un temps fou surtout au niveau du comptage des bons et entrainait des dépenses pour leur conception, pour leur importation, leur convoyage de Nairobi à Bujumbura, les frais d’avion pour leur transport sans oublier ceux relatifs à leur dédouanement. Ce qui constituait un lourd fardeau pour le PAM. Et d’ajouter: « Cet ancien système présentait beaucoup d’erreurs difficiles à remarquer et à corriger. Mais grâce au nouveau système SCOPE utilisant l’internet, l’information parvient au destinataire le plus rapidement possible avec exactitude, efficience et fiabilité. »
Aslla Carlan, une réfugiée congolaise s’en réjouit « c’est un bon système de distribution des vivres car avec le système SCOPE il n’y aura plus de fraudes et les achats seront rapides. Nous gagnons énormément de temps.»
Les partenaires du PAM dans le nouveau système
M.Nkeshimana souligne que le PAM a plusieurs partenaires suivant les modalités de transfert à travers SCOPE, car c’est un système complet ayant plusieurs facettes. Il précise que cela dépend de la manière dont le PAM veut faire ses opérations sur terrain.
Il informe que Caritas est le premier partenaire du PAM dans l’intervention du E-Voucher (ou bons électroniques). « C’est Caritas qui aide le PAM à faire fonctionner ce système », dit-il. L’autre partenaire qu’a le PAM est la Bancobu qui donne l’argent liquide dont les bénéficiaires ont besoin pour acheter les vivres dits frais (Légumes, tomates, viandes, etc.).
Signalons que le système SCOPE est fonctionnel depuis le mois de mars 2016, les camps pilotes étant celui de Kavumu et celui de Bwagiriza. En outre, le PAM compte poursuivre cette activité dans d’autres camps et partout où il apporte son assistance.
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