Le secteur industriel contribue pour 17% au PIB. Il emploie environ 2% de la population active. Néanmoins, même si sa contribution au développement n’est pas négligeable, il est confronté à certains défis. Et d’en découvrir les détails dans ce numéro
L’AIB a tenu une conférence de presse mercredi le 24 avril 2019 sur la «Deuxième Edition du Salon Industrielle du Burundi» à caractère régional qui se déroulera du 13 au 15 juin 2019 à l’hôtel Club du Lac Tanganyika, sous le thème : «L’innovation, facteur déterminant de la compétitivité industrielle». A cette occasion, Olivier Suguru, président de cette association a indiqué que cette deuxième édition servira de lieu de rencontre entre les professionnels de la sous région et du reste du monde afin d’échanger leurs expériences et de forger des partenariats gagnants-gagnants.

La valeur ajoutée de ce Salon Industriel
Ce sera aussi une opportunité offerte à un maximum de petites et moyennes industries locales en vue de créer et de nouer des relations durables et fiables avec les opérateurs économiques de la sous région. Les industriels auront aussi l’occasion de présenter leurs produits à des détaillants professionnels et à des acheteurs potentiels. A travers les séances thématiques et les conférences – débats, les professionnels du secteur industriel essaieront d’apporter des solutions aux préoccupations des industriels locales. Cette deuxième édition du Salon Industriel va également offrir une visibilité aux activités de l’industrie Burundaise qui demandent d’être connues par la sous-région et plus particulièrement par ses potentiels partenaires pour mieux l’appuyer.
Qu’en est-il de sa contribution au PIB ?
Le secteur de l’industrie est d’une grande importance suite à sa participation active dans les économies des pays. Il contribue à la production intérieure et à la création de la valeur ajoutée et des emplois. Il accroît les revenus de la population et participe ainsi à la réduction de la pauvreté. Au Burundi, il représente 17% du PIB et son classement par rapport aux autres pays de la Communauté Est Africaine n’est pas négligeable. Il emploie 2% de la population.
La croissance de l’économie, encore possible
Au moment où le pays dispose de pas mal de réserves minières, il est encore possible de booster la croissance économique et de réduire la dépendance de son économie à l’agriculture. Il dispose d’un potentiel énorme avéré de croissance. Le sous sol du Burundi recèle des réserves de nickel, de vanadium, de phosphates et de terres rares non exploitées. Il est estimé que le pays détiendrait la deuxième réserve de coltan de la région et 6% des réserves mondiales de nickel. Le wolframite constitue près de 40% de sa production minière, la tantalite 30%. La manufacture occupe le reste du secteur industriel. C’est une activité qui reste sous-développée et qui nécessite des investissements privés importants. La manufacture agroalimentaire et chimique pourrait redynamiser la croissance agricole en permettant la transformation des produits agricoles et en produisant localement les fertilisants nécessaires à l’augmentation du rendement agricole. Une des priorités pour le Burundi serait également de développer son industrie énergétique.
Les défis
Les défis auxquels sont confrontés les industriels du Burundi sont entre autres ceux liés à l’énergie. En 2014, seuls 7% de la population avaient accès à l’électricité alors que le Burundi possède un important réseau hydrique qui permettrait d’alimenter le pays via des infrastructures hydroélectriques. La pénurie des devises constitue une barrière à leur développement. Et d’ajouter le document de la politique nationale d’industrialisation qui n’est pas encore mise en place. Son inexistence constitue un handicap majeur du fait que les industriels ne disposent pas d’un domaine de définition qui leur indique d’où ils viennent et où ils vont.
Suguru souligne qu’une accélération de la croissance économique est une impérieuse nécessité. Pour y arriver, le pays doit trouver un nouveau moteur de croissance complémentaire à l’aide des partenaires qui le soutiennent dans le renforcement de la stabilité macroéconomique. Ce nouveau moteur devrait être une industrie robuste appuyée par des infrastructures énergétiques et de transports nationaux et régionaux.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.