Agriculture

Le sésame, une filière pourvoyeuse de devises

La demande en sésame est devenue forte par rapport à l’offre sur le marché mondial. Son expérimentation  sur le sol burundais peut amener à l’insérer dans d’autres cultures d’exportation pouvant apporter les devises. Cette culture pousse mieux sur des sols bien drainés, légèrement acides à alcalins et sur les sols sablonneux ou argileux

Selon Radio France Internationale (RFI), le prix de gros du sésame blanc était en pleine expansion dans les mois de juillet et d’août. Les conditions météos seraient à l’origine de la mauvaise production pour des grands producteurs et, partant de la ruée des commerçants au marché d’approvisionnement afin de constituer des stocks

Une culture d’alternance

Selon une fiche documentaire des Radios Rurales Internationales, le sésame doit être alterné avec des cultures,  notamment le sorgho, le maïs, le soja, les haricots verts…Cela pour réduire les maladies qui attaquent la culture.

Il indique que le sésame pousse mieux sur des sols bien drainés, légèrement acides à alcalins et sur les sols sablonneux ou argileux.

La culture se plante dans des sols un peu mouillés après le démarrage des pluies. Cependant, les températures inférieures à 18°C peuvent provoquer la stérilité du pollen. Ce qui empêcherait la formation des capsules. Au-delà de 40°C, la fécondation des fleurs est affectée entraînant une réduction du nombre de capsules sur les plants.

La demande du sésame est en pleine expansion. Le pays peut s’y référer pour évaluer la faisabilité de sa culture.

Plante oléagineuse, le sésame (Sesamum indicum) fait partir de la famille des Pédaliacées. Il est cultivé à travers le monde avec une taille qui varie  entre 0,5 et 2 mètres. Cela selon les conditions climatiques. Son cycle est estimé de 80 à 180 jours.

Les graines de sésame peuvent être semées à la volée ou en lignes. Les semis à la volée nécessitent plus de semences que les semis en lignes.

Lorsqu’on sème à la volée, il faut utiliser trois à huit kilogrammes ou cinq à dix kilogrammes par hectare. La culture en lignes  exige d’utiliser  1,5 à 2 kilogrammes de semences par hectare, en utilisant un mélange d’un tiers de sésame et deux tiers de sable.

Pour faciliter le labour, le sarclage et la récolte dans le cas des semis en lignes, il est conseillé de laisser un écart de 60 centimètres entre les lignes et 15 centimètres entre les poquets. Cela en utilisant un à deux kilogrammes de semences par hectare ou trois kilogrammes par hectare.

L’écart peut varier de 40 à 100 centimètres entre les lignes, avec 10 centimètres entre les poquets.

Les semences de sésame sont enfouies  à une profondeur de trois à cinq centimètres dans un sol léger.

« Il existe 17 espèces cultivées en Afrique. Le sésame est une culture génératrice de revenus en Afrique de l’Ouest où il représente 15 à 20 % de la production mondiale », informe les Radios Rurales Internationales.

Les femmes, très actives dans la culture du sésame

Au Niger par exemple, signale les Radios Rurales Internationales, certains hommes qui avaient abandonné pendant plus de 15 ans la culture du sésame affectent actuellement deux tiers de leurs superficies à la culture du sésame à cause de la forte demande au Nigeria.

La culture du sésame au Soudan constitue une source de revenus pour les femmes. Les possibilités pour d’autres cultures sont limitées.

« Au Mali et au Sénégal, les femmes sont très actives dans la production du sésame », fait remarquer les Radios Rurales Internationales. Elles sont également les principales productrices de sésame et commercialisent les produits dérivés du sésame au Tchad et au Niger.

Au Mali, au Tchad et au Niger, les femmes décident pour leurs familles si le sésame doit être vendu ou non. Les hommes ne peuvent pas le vendre sans le consentement de leurs épouses.

Pour Wikipédia, le sésame est principalement cultivé dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes d’Afrique (Soudan) et d’Asie (Inde, Myanmar). Il connait un fort développement dans les pays subsahariens du fait de sa culture facile et des faibles coûts de production. Cela au moment où le Burundi jouit d’un climat équatorial tempéré. Les graines de sésame sont riches en lipides. Elles sont utilisées crues, broyées ou grillées en cuisine et dans les  boulangeries-pâtisseries ou bien servent à produire une huile végétale consommable sans raffinage.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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