Société

Site de la paix de Mayengo : Les conditions de vie des sinistrés restent une préoccupation

Les victimes des glissements de terrain et des inondations survenus sur sept collines de la commune Muhuta dans la province Rumonge vivant actuellement dans site de la paix de Mayengo se réjouissent du fait que leurs conditions de vie se sont améliorées malgré quelques défis. Ils remercient l’Etat et les partenaires techniques et financiers tels que le PNUD qui se sont donné corps et âme pour les faire sortir des mauvaises conditions de vie dans lesquelles ils vivaient.  Les détails dans ce numéro    

Nous sommes mercredi le 14 mars 2022 au site de la paix de Mayengo situé sur la colline Mayengo en commune et province de Rumonge.  Ce site abrite les victimes des glissements de terrain et des inondations survenus sur sept collines de la commune Muhuta dans la province de Rumonge en 2015.  Et, Rémy Bitariho, responsable de ce site fait savoir que les conditions de vie des habitants dudit site se sont améliorées malgré quelques défis. Il est ravi du fait que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a fait de son mieux pour améliorer leurs conditions de vie. «Le PNUD nous a construit des maisons de trois chambres et un salon. Elles sont présentables, car elles sont cimentées et couvertes de tôles.  Des routes ont été tracées à l’intérieur de ce site pour faciliter la circulation», fait remarquer Bitariho.  Et d’ajouter le traçage des caniveaux pour éviter l’effondrement de ces maisons puisque le sol est très fragile à cet endroit.  De plus, il se réjouit du fait que ces sinistrés ont été formés sur l’entrepreneuriat pour leur permettre de sortir de la pauvreté.  Certains d’entre eux ont même bénéficié de motos et des vélos de la part du PNUD pour leur permettre de se développer, martèle-t- il. 

Rémy Bitariho, responsable du site de la paix de Mayengo : « Les conditions de vie des habitants dudit site se sont améliorées malgré quelques défis ».

Après la formation, on leur a accordé de petits capitaux pour leur permettre d’initier des activités génératrices de revenus. Certains ont jugé bon de pratiquer l’élevage quand d’autres exercent le petit commerce et les petits métiers comme la fabrication des savons, la cordonnerie, etc.  

Cependant, certaines activités ont été prospéré quand d’autres ont foiré. A titre illustratif, ceux qui pratiquent l’élevage des chèvres ont enregistré des succès tandis que l’élevage des porcins a été émaillé de moult embûches. Le mauvais sort s’est abattu aussi sur ceux qui fabriquent les savons. Ils se sont confrontés au manque de l’acide utilisé dans la fabrication des savons.  De surcroît, le PNUD a souhaité que le site de Mayengo soit électrifié. Jusqu’à maintenant, les poteaux, les câbles et un transformateur y sont installés avec l’appui du PNUD. Nonobstant, Bitariho déplore le fait que ce site baigne encore dans le noir. Selon lui, cela constitue une entrave majeure au développement des habitants de ce site, car ils allaient développer certaines activités comme la soudure, le métier de coiffeur,etc. 

Qu’en est des pistes de solutions pour venir à bout de la pauvreté ? 

Bitariho demande alors à l’Etat de leur accorder l’électricité en vue de combattre la pauvreté.  Ils ont aussi besoin de terres pour pratiquer l’agriculture. «Les lopins  de 20 m sur 15 m qu’on nous a accordé sont quasi exploités. Les sinistrés y ont construit des maisons d’habitation, des cuisines et des toilettes», explique- t- il. Il fait savoir que louer des terres cultivables dans cette région n’est pas à la portée de n’importe qui. Cela n’exige pas moins de 100 000 FBu. Selon toujours lui, les femmes ont besoin de petits crédits à un taux d’intérêt abordable pour initier des activités génératrices de revenus quand les hommes ont besoin de matériels qui leur permettent de se lancer dans la filière pêche.  

Du reste, Bitariho est satisfait des efforts fournis par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers, car les victimes des glissements de terrain et des inondations survenues sur certaines collines de la commune Muhuta étaient dans un calvaire sans nom. Ils vivaient dans de petites tentes de 4 à 5 m. En principe, ils devraient vivre dans ces tentes pendant seulement 6 mois, poursuit-il.  

Nonobstant, ils ont vécu dans cette situation pendant plus de 2 ans.  Les tentes étaient trouées parce qu’elles étaient vieilles. Ils étaient exposés à certaines calamités telles que le vent violent, le froid et certaines maladies des mains sales comme la fièvre typhoïde, les infections, etc. S’il pleuvait, ces déplacés invoquaient Dieu pour les protéger, car l’eau de pluie entrait facilement dans les tentes qui les abritaient. Ils constituaient déjà la proie facile des moustiques, car ils dormaient presqu’ à la belle étoile. «Nous nous  nous couvrions de sachets pour essayer de nous protéger contre les eaux de pluie. Nous avions peur d’être dévorés par les animaux sauvages tels que les chiens», déplore- t- il.                 

Notons que 174 ménages habitent le site de Mayengo.  Et ces ménages sont constitués de 1524 personnes dont 693 de sexe masculin et 831 de sexe féminin.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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