Le Deuxième Vice-Président de la République Joseph Butore a tenu une réunion à l’intention des responsables des Sociétés Privées à Participation Publiques (SPP) et des Etablissements Publics à caractère Administratif (EPA) mardi le 31 juillet 2018. Le constat a été que certains responsables trainent les pieds dans la mise en œuvre des conclusions et recommandation sur la gouvernance issues de la rencontre du 13 décembre 2017 qu’il a eue avec ces mêmes autorités.

Les responsables des EPA et SPP lors de la réunion
Jeanne d’Arc Kagayo, ministre à la Présidence chargée de la Bonne Gouvernance a, dans son mot liminaire rappelé les recommandations issues de la réunion du 13 décembre 2017 qui s’est focalisé sur le redressement des Sociétés Privées à Participation Publique et des Etablissements Publics à Caractères Administratif.
Elle déplore les rapports des différentes inspections qui font état de la non mise en œuvre de ces conclusions. Elle dénonce le manque de transparence, le manque de culture de reddition des comptes de la société, la violation de certaines dispositions du code des marchés publiques, la non maîtrise de la masse salariale, etc.
Elle demande aux responsables concernés de se ressaisir et de mettre plus de rigueur dans l’exercice de leurs responsabilités.
Les défis ne manquent pas
Différents responsables des institutions ci-haut évoquées ont soulevé certains problèmes qui limitent les capacités de mise en œuvres des responsabilités leurs assignées. Concilie Nibigira, directrice générale de la Mutuelle de la Fonction Publique a présenté l’état des lieux de l’achat des médicaments et leur disponibilité dans les pharmacies. A ce sujet, elle a informé que cette question va bien trouver une solution. A la question sur le rapport quinquennal qui présente la viabilité de l’institution quant à l’assurance des soins de santé aux affiliés de la Mutuelle, Mme Nibigira parle de la réticence de certains responsables du ministère de la Santé qui ne leur fournissent pas les chiffres détaillés sur la façon dont les médicaments ont été donnés aux bénéficiaires. Elle explique que les prestations sont supérieures aux cotisations. Le ministre ayant la Sante dans ses attributions Thaddée Ndikumana a, quant à lui, évoqué le non plafonnement des prix des médicaments suite à l’absence d’une loi réglementant ce secteur. Ce qui libéralise le commerce des médicaments.
La rigueur s’impose
Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la République reconnait que la plupart des SSP et EPA se trouvent dans une situation économique et financière difficile et que de surcroît une réunion a été organisée à l’intention des responsables de ces derniers afin d’arrêter les stratégies de leur redressement. Ces stratégies concernent l’organisation des audits financiers, organisationnels et administratifs. Chaque entreprise devrait adopter une feuille de route pour sa redynamisation dans le strict respect du cadre légal et réglementaire régissant les EPA et les SPP.
Il leur demande d’être rigoureux et vigilant pour protéger les intérêts de l’Etat. Il a insisté sur la maîtrise de la masse salariale par une gestion responsable des ressources humaines. Joseph Butore demande à l’Office Burundaise de Recette (OBR) et au ministère en charge des finances de recouvrer les dividendes de l’Etat auprès des entreprises dans lesquelles il a des capitaux. Sur 27 EPA et SPP, cinq seulement ont déjà remis à l’Etat les dividendes qui lui reviennent. Il s’agit de la Brarudi, du Fonds de Promotion de l’Habitat Urbain (FPHU), de la Bancobu, de la BCB, et de Global Port Services de Bujumbura (GPSB).
Pour s’acquitter efficacement de leurs responsabilités, le Deuxième Vice-Président de la République a conseillé aux responsables des institutions en question d’adopter un plan d’affaires, un manuel de procédures et un plan d’action annuel. Cela leur permettra d’évaluer régulièrement et de proposer les solutions qui s’imposent au moment opportun.
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