Editorial

Stationnement payant : Est-ce une nécessité ?

Le stationnement est désormais payant dans la capitale Bujumbura depuis mi-juin 2017. Cette mesure a été prise par la Mairie, mais beaucoup de citoyens plus particulièrement les automobilistes ne comprennent pas pourquoi. Est-ce pour améliorer les conditions de vie des citadins en maintenant les rues propres et en bon état ? Est-ce pour renflouer les caisses de la Mairie ? En tout cas, cette mesure suscite beaucoup d’interrogations.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

La décision de faire payer les frais de stationnement n’est pas en soit mauvaise, plutôt l’opacité dans l’affectation de cet argent interpelle plus d’un. Pour la Mairie, deux raisons ont essentiellement motivées cette décision : lutte contre le banditisme dans les parkings et le renflouement des caisses de la Mairie.

Les employés de «Park Gest Burundi » une société privée chargée du stationnement payant,  portant des gilets et des badges, courent dans tous les sens pour faire payer la redevance. Incompris et souvent ignorés, ces jeunes tentent de s’acquitter de leur tâche tant bien que mal. La plupart sont incapables d’expliquer les raisons de cette mesure, ils refusent de courir toujours derrière les véhicules en stationnement. Bref, ils ne peuvent pas expliquer les services rendus par la Mairie du paiement de la taxe. Les usagers de la voie publique sont perplexes, posent des questions et restent le plus souvent sur leur faim. Pour les agents de Park Gest Burundi, les premières manœuvres de stationnement indiquent la volonté de se garer et donc justifie le paiement.

Cette mesure semble précipitée surtout que toutes les conditions de gestion du stationnement n’étaient pas encore réunies. Les places de stationnement réglementées doivent être identifiées clairement par les automobilistes. Ces emplacements doivent faire l’objet d’une signalisation adaptée, notamment un marquage au sol conforme à la législation et l’utilisation de panneaux de signalisation verticale comme prévu dans le code de la route.

Les malentendus auraient été évités si la Mairie avait commencé par expliquer le bien-fondé de la décision, sa valeur ajoutée. C’est de cette manière que la population s’en approprie vite.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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    Sans transparence, pas de confiance

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