Du 15 mai au 15 août 2023, toutes les activités de pêche dans le lac Tanganyika seront suspendues, donc sur une période de trois mois. Cela pour permettre la reconstitution de la biodiversité de ce lac. Cette mesure concerne les pays riverains dudit lac à savoir : le Burundi, la Tanzanie, la RDC et la Zambie. Nonobstant, les vendeurs des poissons secs ou frais au marché Cotebu ne savent pas à quel saint se vouer

Les vendeurs qui vivent au quotidien de la commercialisation des poissons frais rencontrés au marché Ngagara II (cotebu) n’apprécient pas la mesure prise par l’Autorité du Lac Tanganyika de suspendre les activités de pêche pendant trois mois.
Nous sommes mercredi le 16 Avril 2023.Il est 11 h 36 minutes lorsqu’un reporter du journal Burundi Eco débarque sur le marché Ngagara II communément appelé Cotebu. Les vendeurs qui vivent au quotidien de la commercialisation des poissons frais rencontrés audit marché n’apprécient pas la mesure prise par l’Autorité du Lac Tanganyika de suspendre les activités de pêche pendant trois mois. « Nous ne voyons pas comment nous allons subvenir aux besoins de nos familles pendant cette période, car le fait de passer trois mois coincés à la maison n’est pas facile », explique Fréderic Minani, un vendeur de poissons rencontré au marché Ngagara II.
Lamentations de certains vendeurs de poissons frais
Le secteur de la pêche fait vivre beaucoup de personnes. Les uns vendent au gros détails, les autres sont de petits détaillants. Puisqu’ils ne disposent pas de mêmes moyens pour l’approvisionnement, ils n’ont pas aussi les mêmes moyens pour gérer cette période.
« Aujourd’hui, il y a des poissons de type Mukeke, et d’autres de type petits Mukeke communément appelés Nyamunyamu, Ndagala, qui sont pêchés dans le Lac Tanganyika… Malheureusement, faute de moyens, beaucoup d’entre nous n’ont pas de chambres froides (frigos) pour stocker les poissons en quantité suffisante afin de ne pas rester inactif pendant ces trois mois. Il y a même risque de consommer le capital » indique Onesphore Hakizimana, un autre vendeur de poissons frais.
Des pertes partagées
« Nous avons entendu dire que la mesure en question a été prise par l’autorité du lac Tanganyika. Nous ne pouvons pas la transgresser. En plus, elle ne nous concerne pas seuls. Elle affecte aussi les propriétaires des places sur lesquelles nous œuvrons, car nous ne pouvons pas continuer à payer le loyer étant à la maison », précise M. Hakizimana
Signalons qu’aujourd’hui, un petit seau de Mukeke frais s’achète à 200000FBu alors qu’1kg de Ndagala sec s’achète entre 65000FBu et 70000FBu.
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