
<h2>En date du 15 avril 2016, la Confédération Nationale des Associations des Théiculteurs a organisé une assemblée générale à l’intention des représentants des théiculteurs pour porter à leur connaissance les travaux réalisés au cours de l’année2015 et les perspectives pour l’année 2016 dont la représentation des théiculteursdans le processus de privatisation de la filière thé.</h2>
Paul Hakizimana, président de la Confédération Nationale des Associations des Théiculteurs (CNATHE) fait savoir quecette dernière a été créée dans le but de sensibiliser efficacement ses membres, mais aussi de faire entendre leurs voix auprès des pouvoirs de décision. Parlant des travaux déjà réalisés par la Cnathe, M. Hakizimanaindique que la confédération amené des campagnes de sensibilisation auprès de ses membres pour qu’ils augmentent la production. Il ajoute qu’en plus de voir leurs avantages augmenter, l’Etat lui aussi a encaissé beaucoup de devises.« Notre préoccupation est de sensibiliser les théiculteurs à se regrouper en associations ou coopératives », signale M. Hakizimana. Il informe les theiculteurs que la culture du thé s’accompagne de la protection de l’environnement. « Les théiculteurs doivent planter des setaria, tripsacum…, tracer les courbes de niveau pour protéger les champs de thécontre l’érosion ». Il signale que la Cnathe cherche des partenaires qui soutiennent les associations des théiculteurs. Et de citer la MUTEC, microfinance Twitenzimbere, microfinance Difo, la BCB, l’Interbank,…. qui donnent des crédits aux membres de la Cnathe qui en font la demande auxquels il ajoute Lumitel, l’entreprise de communication qui donne des téléphones aux membres de la Cnathe pour qu’ils puissent partager les informations avec les membres des différentes fédérations. « La Cnathe plaide aussi auprès des pouvoirs de décision l’augmentation du salaire des théiculteurs et l’octroi de l’engrais chimique en quantité suffisante », renchérit-il.
Les perspectives d’avenir de la Cnathe
« Représenter et plaider pour les théiculteurs auprès des pouvoirs de décision pour que les théiculteurs soient considérés à leur juste valeur, majorer leurs salaires, les payer à temps, leur donner à temps des indemnités pour ceux qui en bénéficient, Mener des discussions avec l’Office du Thé du Burundi (OTB) dans le but de faire développer la filière thé, renforcer les coopératives des théiculteurs, augmenter les récoltes, améliorer la qualité du produit, tels sont les projets de la Cnathe pour l’année 2016. », Informe M. Hakizimana.
Les problèmes auxquels fait face la Cnathe
Paul Hakizimana, président de la Cnathe déplore le fait que cette dernière fait face à un arsenal de problèmes, notamment le manque de moyens matériels, financiers et d’infrastructures. « L’autre problème est que les membres de la Cnathe restent moins nombreux dans les coopératives et fédérations et cela constitue un problème sérieux, indique-t-il avant d’ajouter qu’un autre problème qu’a la Cnathe est le manque de conventions claires entre cette dernière et l’OTB. Il souhaite donc une conjugaison des efforts de tous les partenaires pour le développement de la filière thé.
A la question de savoir ce que adviendra une fois que le processus de privatisation de la filière thé arrivera sans que la Cnathe soit impliquée, Paul Hakizimana répond que ce sera un problème très sérieux. Il rappelle ce qui s’est passé au niveau de la filière café où la privatisation est tombée à l’insu des caféiculteurs. Il précise que la majorité de ceux-ci ont jugé bon d’arracher les plants et de les remplacer par d’autres cultures. Il s’inquiète donc que cette situation puisse se reproduire chez les théiculteurs et il en profite pour tirer la sonnette d’alarme avant que cette privatisation ne se réalise. Il ajoute que non seulement les théiculteurs perdront, mais aussi le pays en souffrira car la filière thé n’aura plus de récoltes ni ne fera entrer les devises dans les caisses de l’Etat.
Témoignage d’une théicultrice
Emerentienne Nizigiyimana, une théicultrice affirme avoir gagné beaucoup de la Cnathe. « J’ai fait connaissance avec des gens de différentes fédérations. Aussi j’ai eu un téléphone de la part de Lumitel. Auparavant, je demandais une aide à celui qui en possède pour téléphoner, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. J’utilise le mien », se réjouit-elle. Elle indique que ceux qui n’adhèrent pas à la Cnathe ratent quelques avantages. Elle affirme : « Ils n’ont pas accès au crédit. Ils ne bénéficient pas des campagnes de sensibilisation. Ils ne préparent pas leur avenir car ils ne sont pas regoupés dans des coopératives. »
Signalons que sur plus de 52.000 theiculteurs recencés dans le pays, plus de 17 000 seulement sont membres de la Cnathe, soit 31%.
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