Développement

Tracé rond-point Chanic-RN3 de contournement de la ville de Bujumbura : Pour décongestionner la ville

Une route de contournement de la ville de Bujumbura à partir du rond-point Chanic (carrefour RN4-RN5) qui emprunte la route existante et puis la zone des berges du lac de Tanganyika et rejoint la RN3 au Sud de Bujumbura Mairie est projetée d’être construite entre 2023 et 2025. Cela sous la coordination du Corridor Central. La longueur de cette route est estimée à plus de 15 km

Dans l’optique de soulager la ville de Bujumbura par la création d’une voie de contournement canalisant la circulation lourde en dehors de la ville, il est prévu un tracé de contournement de la ville à partir du rond-point Chanic jusqu’à la RN3.

Selon le rapport de l’avant-projet sur l’étude des voies de contournement de la ville de Bujumbura publié en mai dernier sur le site du Corridor Central, le projet d’aménagement des voies de contournement de la ville de Bujumbura a l’objectif d’améliorer la communication entre les pays de l’Afrique de l’Est, notamment entre le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie. Ce qui va compléter les actions en cours le long du corridor Nord-Sud (Kigali-Bujumbura-Mugina).

C’est également dans l’optique de soulager la ville de Bujumbura par la création d’une voie de contournement canalisant la circulation lourde en dehors de la ville.

« Le tracé retenu à savoir ; le couloir côtier a une longueur totale de 15, 8 km. Il est fortement urbanisé sur les 4 premiers kilomètres. Elle prend origine au niveau du carrefour RN4-RN5 », lit-on dans le rapport.

Le tracé longe le Bd. Melchior Ndadaye sur 1, 5 km. Il passe au niveau du port de Bujumbura ensuite tourne à droite pour rejoindre l’avenue de la Plage sur 2 km jusqu’au Cercle Nautique.

Il rejoint ensuite la rue du 13 octobre sur 260 m puis longe l’avenue du Large. Sur son premier kilomètre, c’est une route à 2×2 voies d’environ 15 m de largeur revêtue et une emprise de l’ordre de 20 m.

Les deux kilomètres suivant sont revêtus avec une chaussée bidirectionnelle d’environ 6m de large et une emprise disponible variable, réduite par endroit, d’après toujours le même rapport.

Le tracé continue jusqu’au croisement avec la rivière Kanyosha, soit une longueur de 1,4 km. Il longe une piste existante avec une densité urbaine de part et d’autre assez importante et une emprise relativement réduite pouvant atteindre une dizaine de mètres par endroit. Au-delà, le tracé coïncide avec une piste étroite, mais avec une emprise peu urbanisée.

Au-delà, par endroit une emprise a été réservée à cette route dans le cadre d’une série de lotissements de Nyabugete dont le Stade Olympique. Cette réserve d’emprise s’arrête au niveau de la rivière Mugere.

Le tracé au-delà de la rivière demeure parallèle à la RN3 jusqu’à ce qu’il enjambe la rivière Kanyosha puis rejoigne la RN3 du côté du camp chinois.

Usage des itinéraires alternatifs pour le transport international

Le fait que le pays n’a pas de débouché maritime pose de nombreuses difficultés pour l’acheminement des marchandises importées et exportées comme le stipule le rapport. Cela sans oublier la vétusté des moyens de transport, l’engorgement du port de Dar-Es-Salaam et la traversée de plusieurs pays (le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya) pour rejoindre via le corridor Nord le port kenyan de Mombassa.

Le transport routier est toutefois caractérisé par une insuffisance marquée de l’offre par rapport à la demande, déplore le rapport. Cela en raison du relief difficile et des services de transport peu développés.

Ce qui fait que le pays est contraint d’exploiter plusieurs itinéraires alternatifs mono ou multimodaux pour le transport international. Pour accéder aux ports les plus proches, l’itinéraire le moins long est constitué par un linéaire de 1 400 km (du port de Bujumbura au port de Dar-es-Salaam). Ce qui engendre des coûts de transport considérables et donc un renchérissement important des coûts des marchandises.

Des défis existants dans le transport routier

Le rapport signale que les défis concernant l’infrastructure à Bujumbura sont surtout liés à la forte dépendance des radiales existantes pour l’écoulement du trafic, l’insuffisance des routes dans les zones résidentielles, la carence en installations routières et leur fonctionnement incorrect ainsi que la maintenance insuffisante des routes. Il revient dans le transport public sur l’incompatibilité avec les besoins des passagers, le contrôle insuffisant du fonctionnement des bus, le fonctionnement sans profit de l’Office du Transport en Commun du Burundi (OTRACO). Selon le rapport, les trottoirs sont insuffisants pour le passage des motocyclettes, des bicyclettes et des piétons.

Le trafic des bicyclettes est mélangé à celui des véhicules. Par ailleurs, le stationnement sur le bas-côté renforce les embouteillages.

Il ressort donc du rapport que 78% des trajets durent moins de 40 minutes et ont lieu au sein de l’agglomération de Bujumbura. Les trajets de plus d’une heure représentent 11,7% et concernent les liaisons entre Bujumbura Mairie et les autres provinces (Bujumbura, Cibitoke, Gitega…) ou avec le Congo voisin.

Les travaux du projet de contournement de la ville de Bujumbura ont une durée prévisible de deux années et demie sur la période allant 2023 à 2025.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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