Uganda Airlines a inauguré son vol sur Bujumbura, lundi le 30 septembre 2019. Les opérateurs économiques qui font le voyage Burundi-Ouganda ou vice-versa se réjouissent de la réactivation des vols par la compagnie. Les heures pour joindre les deux pays passent entre 8 heures et 17 heures à 45 minutes. Le ministère des Transports affirme que les tickets d’Uganda Airlines sont abordables comparativement aux tickets des autres compagnies. Ils les invitent à emboîter le pas à Uganda Airlines
Il est 16 heures 30 minutes, quand le bruit de moteur et de l’alarme du CRJ 900 Bombardier (immatriculé 5X-EQU) envahissent l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura. Deux sapeurs-pompiers l’un en face de l’autre inaugurent par des jets d’eau le nouvel appareil volant pendant son atterrissage sur Bujumbura. Les hautes autorités burundaises, notamment le ministre burundais des Transports et un officier supérieur de l’armée ougandaise et ancien ministre d’Etat chargé du travail ont rehaussé de leur présence l’inauguration du vol d’Uganda Airlines sur Bujumbura.
A partir donc du 30 septembre, trois vols directs par semaine (lundi, mercredi et vendredi) s’effectueront entre Entebbe (Ouganda) et l’aéroport international Melchior Ndadaye (Burundi). La durée du vol est de 45 minutes. Le bombardier a la capacité de transporter 12 passagers en classe d’affaires et 64 en classe économique.
A partir du 30 septembre, trois vols directs par semaine (lundi, mercredi et vendredi) s’effectueront entre Entebbe (Ouganda) et l’aéroport international Melchior Ndadaye (Burundi)
« Coût du voyage moin cher par rapport aux autres compagnies »
Pour Jean Bosco Ntunzwenimana, ministre des Transports, le coût du ticket à Uganda Airlines est moins cher comparativement au coût des tickets des cinq autres compagnies qui desservent officiellement le Burundi. Celles-ci sont Kenya Airways, Ethiopian Airlines, RwandAir, SN Brussels Airlines et Air Tanzania.
« Le coût du ticket de Bujumbura à Entebbe pour un aller-retour est de 255 USD (environ 478 635 BIF », précise le ministre avant de convier les autres compagnies à revoir le prix de leurs tickets.
M.Ntunzwenimana rappelle par ailleurs qu’il y aura un gain de temps pour aller en Ouganda. Cela parce que les passagers devraient transiter par le Rwanda, le Kenya ou l’Ethiopie.
Les opérateurs économiques s’expriment
Salum Rucekeri, administrateur directeur général de l’entreprise Rucekeri Salum Company su (RUCSA COMPANY su), une entreprise qui importe et commercialise le butane se réjouit de l’inauguration du vol de Uganda Airlines sur Bujumbura.
Il témoigne qu’il va gagner non seulement en termes de coût, mais aussi en termes de temps.
« Auparavant, je payais 500 USD (environ 938 500 BIF) pour voyager du Burundi à l’Ouganda. Je faisais deux escales au Rwanda et à Nairobi. La durée du vol était de 8 heures. Maintenant, le coût du voyage sera réduit presque de moitié et le temps sera réduit de 8 heures en moins d’une heure », se réjouit M.Rucekeri.
Moses Ntwari importe les habits et les chaussures de l’Ouganda. Il emprunte la voie routière. Selon, lui, le trajet Bujumbura-Kampala est fatiguant et risquant. « Bien qu’apparemment il soit moins cher, soit 65 000 FBu (environ 35 USD) pour un aller ou un retour, il est trop cher en ce qui est du coût de la vie. La durée du trajet est de 17 heures avec beaucoup de risques d’accidents », témoigne-t-il.
Comme le prix du ticket pour avion devient abordable, fait-il remarquer, je vais changer la donne et utiliser la voie aérienne.
« Dans la région, la compagnie va desservir sept destinations qui sont : Bujumbura (Burundi), Nairobi (Kenya), Mogadiscio (Somalie), Juba (Sud-Soudan), Dar es Salaam (Tanzanie), Mombasa (Kenya), Kilimandjaro (Tanzanie), Gulu (nord de l’Ouganda), Goma (République Démocratique du Congo », annonce General Edward Katumba Wamala, officier supérieur de l’armée ougandaise et ancien ministre d’Etat chargé du travail. Ce qui facilitera le business.
18 ans après la faillite de la compagnie nationale, Uganda Airlines ambitionne de couvrir un solide réseau régional et de se déployer d’ici deux ans sur les lignes internationales. Il s’attend donc d’ici la fin de l’année à deux Airbus A330-800. Leur capacité d’accueil est de 20 passagers en classe d’affaires, 28 en premium et 213 en classe économique.
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