Le Forum National sur le Développement du Burundi s’est clôturée sur une note positive. Le chef de l’Etat est largement satisfait des clauses de cette rencontre de haut niveau. « Je ne savais pas que l’impact sera aussi positif que ce que j’ai constaté », a-t-il dit. Il a rassuré que les expériences partagées lors de ce forum serviront de référence pour les actions ultérieures. D’ailleurs, les recommandations formulées feront l’objet d’une attention particulière. Il invite les ministres à s’en approprier pour qu’il y ait des solutions appropriées aux défis du développement.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication
Il s’agit d’un évènement qui montre la volonté du gouvernement d’impulser un changement en matière de développement économique. Une certaine opinion estime qu’il faut joindre la parole à l’acte. Sinon, les efforts consentis seront vains. Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de ce forum, il est prévu une mini-table ronde avec les partenaires techniques et financiers durant la première quinzaine du mois de décembre. A l’agenda figure la gestion de l’aide publique au développement.
Au lendemain de ces assises, la rédaction du journal Burundi Eco a publié un condensé des principales idées développées thème par thème. Les experts ont passé au crible les secteurs clés comme l’agriculture, les mines, les infrastructures, l’éducation, la politique monétaire, la bonne gouvernance, l’éducation pour le développement du capital humain, etc.
Sur le plan économique, le constat est qu’il persiste des institutions qui profitent pour de l’aide publique au développement pour s’enrichir au détriment de la population. L’idéal serait d’aider la population d’innover et de créer des richesses. Sinon, le pays ne peut pas toujours compter sur des aides pour se développer, concluent les panelistes.
Dans le domaine des transports, le pays fait face au déficit des infrastructures adaptées pour assurer le transport des biens et des personnes. A titre illustratif, 60% du réseau national de transport est en piteux état. Le pays nécessite plus de 1 milliard de dollar pour entretenir ses routes. De surcroît, le coût de l’inaction est d’environ 480 millions USD tous les 5 ans.
Au niveau du secteur minier, le pays fait face à pas mal de défis dont le manque de données compatibles, la production artisanale, la forte volatilité des productions et la vente illégale des productions minières. A cela s’ajoute une cartographie minière lacunaire, les problèmes d’énergie, le manque de compétences locales (on doit faire recours aux technologies importées), la méconnaissance de la filière.
Il importe de signaler que l’exploitation minière exige tout un arsenal de compétences. Ainsi, le pays devrait investir davantage dans la formation des géologues pour piloter les explorations, des juristes pour analyser les marchés, des fiscalistes pour analyser la taxation, des auditeurs pour vérifier les marchés et des économistes chevronnés pour négocier les contrats avec les multinationales qui œuvrent dans ce secteur.
Aux grands maux, les grands remèdes, dit-on. Le Forum National sur le Développement du Burundi met au grand jour les obstacles à l’économie nationale. Les autorités doivent redoubler d’efforts pour assainir le climat des affaires et mobiliser les ressources nécessaires pour concrétiser la vision d’un « Burundi prospère ». Cela nécessite une bonne planification puisqu’il s’agit d’un grand chantier qu’il faudra réaliser en plusieurs étapes. Sinon, on risque de faire un pas en avant et deux grands pas en arrière.
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