Les contenus des médias en ligne inondent la toile. Le monde est devenu un village planétaire. La blogosphère semble être le dernier bastion de la liberté d’expression. Pas besoin de gros investissements. Il suffit d’avoir un ordinateur, un modem et un logiciel pour partager ses idées avec le monde entier. Certains pays censurent le contenu des sites à l’aide des programmes de filtrages. Ce ne sont pas des techniques à recommander puisque jugées liberticides. Il importe de signaler qu’il n’y a pas de liberté sans limites. D’ailleurs, « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », disait John Stuart Mill.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication
Par définition, une entreprise de presse est toute entreprise commerciale soumise à la législation commerciale et à la réglementation qui régit la presse. La loi sur la presse exige à tout professionnel des médias de se faire enregistrer et de détenir une carte de presse. Certes, le médium désigne toute institution ou moyen impersonnel permettant une diffusion large et collective des informations ou des opinions, quel qu’en soit le support, mais liberté d’expression n’est pas synonyme de libertinage.
Les contenus de certains médias en ligne, surtout les chaînes Youtube violent de façon flagrante la vie privée des gens et la dignité humaine. Les cameramen surprennent les gens, développent des histoires qui relèvent de leur vie privée. Parfois, le tournage se transforme en des scènes horribles où les Youtubeurs se disputent avec leurs sources présumées. Le Code de déontologie professionnelle stipule que le journaliste ne porte pas atteinte à la dignité et à la vie privée des gens. De plus, le journaliste s’abstient de toute publication d’information à caractère obscène ou encourageant le vice, le crime et toute autre activité illégale.
Pas mal de Youtubeurs aspirent au titre de journaliste professionnel. Quel vœu pieu! Le week-end dernier, les animateurs d’une chaine Youtube locale se plaignaient de la difficulté d’accéder aux sources d’information et aux financements. Le lendemain, ils ont été reçus au bureau chargé de l’information et de la communication à la Présidence de la République. Ainsi, les media en ligne sont invités à se conformer à la loi sur la presse. « Ces Web TV contribuent à la création de l’emploi chez les jeunes et à développer le ShowBiz et l’industrie du tourisme. Néanmoins, elles doivent se conformer à la loi et éviter de s’écarter de l’éthique, de la déontologie professionnelle et des bonnes mœurs. Nous étendrons le débat à d’autres WebTV », a fait savoir Ambassadeur Willy Nyamitwe à l’issue de la rencontre.
Normalement, tout medium doit se conformer à la loi, en l’occurrence la loi sur la presse. Le régulateur doit veiller à ce que les contenus médiatiques n’altèrent pas nos mœurs. En ce sens, il faudra plus d’encadrement pour cette catégorie de médias pour ne pas dégrader notre noble métier. Le journaliste est au service des citoyens. Son but ultime est la recherche de la vérité. Ainsi, il doit enquêter, rencontrer et confronter plusieurs sources d’information, recouper interpréter et analyser les données. Il s’agit d’un véritable travail scientifique qui répond à certains principes : exactitude-impartialité-responsabilité.
Les bloggeurs ou les journalistes citoyens n’échappent pas à la réglementation qui régit la presse. En cas de délit de presse, les bloggeurs ne sont pas à l’abri des sanctions. Ils doivent établir la véracité des faits pour éviter de diffuser des rumeurs non fondées. Dans le cas contraire, ils sont poursuivis pour les infractions commises par voie de presse au même titre que les professionnels des media traditionnels.
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