Le gouvernement vient d’adopter un nouveau plan sectoriel de l’Education sur huit ans. Ce plan reprend les orientations pour améliorer la qualité de l’enseignement. Il propose également des stratégies pour relever les défis qui hantent le système éducatif.
« Il est nécessaire de montrer ce qui est envisagé pour rehausser le niveau de la langue française, car c’est elle qui est utilisée dans l’administration burundaise » lit- on dans le communiqué de presse sanctionnant le conseil des ministres du 15 Mars 2023. (Photo : Ntare House )
Le Plan Sectoriel de l’Education 2022-2030 reprend les orientations stratégiques fixées pour améliorer la qualité de l’enseignement. Il s’agit entre autres de l’amélioration de l’accès et de l’équité, de l’amélioration de la qualité des enseignements. En outre, le nouveau plan sectoriel préconise l’expansion et la modernisation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Un système éducatif confronté à plusieurs défis
Lors de la tenue des Etats Généraux de l’Education du 14 au 16 juin 2022, il a été constaté que le système éducatif Burundais est confronté à beaucoup de défis, entre autres l’inadéquation formation-emploi, la démotivation du personnel enseignant, les effectifs pléthoriques d’élèves dans les classes, l’insuffisance des supports pédagogiques et didactiques …
Pour faire face à ces défis, le conseil des ministres recommande l’adaptation du système éducatif Burundais aux besoins réels du pays. Bref, l’éducation doit être au service du développement. Pour y arriver, les compétences linguistiques des apprenants et des enseignants doivent être renforcées. « Il est nécessaire de montrer ce qui est envisagé pour rehausser le niveau de la langue française, car c’est elle qui est utilisée dans l’administration burundaise » lit- on dans le communiqué de presse sanctionnant le conseil des ministres du 15 Mars 2023
Des solutions en vue
Des mesures pour assurer la qualité de la formation dans tous les paliers de l’enseignement doivent être prises. Ce sont entre autres la fermeture des établissements d’enseignement qui ne remplissent pas les conditions de fonctionnement. Il faudra aussi privilégier le côté pratique dans les enseignements à dispenser. En ce sens, les laboratoires des écoles doivent être équipés pour réaliser des travaux pratiques de qualité
A cet effet, le ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique doit organiser des recyclages des enseignants pour qu’ils soient plus performants et construire des centres de recherche.
Un échec cuisant
Depuis 2012, le Burundi s’est doté d’un Plan Sectoriel de Développement de l’Education et de la Formation (PSDEF). Ce document reposait essentiellement sur une importante réforme de l’éducation fondamentale. Le quatrième cycle fondamental était organisé pour accueillir le plus grand nombre possible de jeunes burundais.
La mise en œuvre de ce plan a connu des hauts et des bas. Le Gouvernement argue que la crise de 2015 et les difficultés économiques qui ont suivi n’ont pas permis à ce plan de connaître une exécution complète. D’où, les prévisions sur lesquelles il était adossé nécessitent d’être revues.
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