Editorial

Une cohabitation qui pose problème

La commercialisation du carburant au Burundi est un domaine qui génère un bon revenu aux pétroliers et à l’Etat. Pour réussir dans ce business, les stations-services leur facilitent la tâche. Cela, une fois qu’il n’y a pas de pénurie de carburant et qu’on ne soit pas obligé de se ravitailler sur le marché noir.

Mélance Maniragaba, journaliste.

Les stations-services détiennent la totalité du carburant commercialisé dans le pays, telle est la première spécificité. La deuxième spécificité a trait à la cohabitation pacifique des stations-services avec les habitations. Nous disons pacifique par référence aux témoignages des citoyens. Ceux-ci affirment que depuis le début de la commercialisation du carburant, aucun incident n’a été causé par une station-service.

Ce n’est pas notre souhait de voir une station-service explosée. Mais on peut se demander si c’est possible qu’une station-service explose. Et si cela arrive, qu’en seraient les retombées ? Ce serait vraiment la galère!

L’inquiétude porte surtout sur l’implantation des stations-services. Les unes sont implantées dans les quartiers. Les autres auprès des marchés. Par ailleurs, supermarchés, pharmacies, guichets bancaires, alimentations, salons de coiffure…y sont souvent rattachés.

Les recherches en disent long sur les effets négatifs des stations-services installées en ne respectant pas les normes. Cela au niveau de la santé, de l’environnement et de la sécurité. Les dangers évoqués sont l’exposition au cancer du sang (leucémie), aux explosions, …

Pour éviter tous ces désagréments, la proposition est que les constructions avoisinantes des stations-services soient érigées à plus au moins 100 mètres de celles-ci.

Cependant la loi n°1 /09 du 12 août 2016 portant code de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction au Burundi en dit moins. Elle reste superficielle dans son cinquième chapitre qui parle de la construction en milieu urbain et rural.

Pourtant les éclaircissements s’avèrent nécessaires quant à notre préoccupation concernant l’installation des stations-services.

Sans toutefois insister sur les textes, les gens doivent d’abord prendre conscience du danger qui guette la population par rapport à l’installation des stations-services. Ensuite, songer à la prévention.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

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    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

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