Une production florissante assure la sécurité alimentaire et permet de subvenir aux besoins de la famille, comme le témoigne Mme Imelde Mbabarempore, une agri-éleveur résidant sur la colline de Munyika I dans la commune de Rugombo. Elle tire également profit du fumier de ses vaches pour fertiliser ses champs. Elle lance un appel à d’autres femmes pour qu’elles embrassent cette voie prometteuse
Imelde Mbabarempore vit de l’agriculture et de l’élevage des vaches et des chèvres. Cette quadragénaire annonce qu’elle a décidé de s’investir dans l’élevage en raison de la misère qui l’assaille. « Il peut arriver qu’on ait urgemment besoin d’argent. Si tu as un animal, tu peux l’hypothéquer et le récupérer ensuite. C’est dans cette optique que j’ai choisi de me lancer dans ce domaine ». En effet, cette femme a commencé par élever une seule vache, qui n’a pas vite progressé, qui lui a plutôt causé pas mal de tracas. « Je n’ai jamais pensé à l’abandonner. Je croyais que si elle ne me donnait pas du lait, elle pourrait au moins me fournir du fumier ».
Avec l’arrivée du Programme National pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Rural de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM) dans la commune de Rugombo, elle a eu l’opportunité de bénéficier d’une vache comme les autres éleveurs. Cependant, les agents du PNSADR-IM sont venus lui rendre visite et ont constaté qu’elle possédait déjà une autre vache. « Ils ont décidé de me la retirer, arguant que je ne pouvais pas élever deux vaches. Face à cette situation, j’ai décidé d’acheter ma propre vache pour m’autonomiser. Jusqu’aujourd’hui, j’ai deux vaches comme vous le voyez », affirme-t-elle avec une grande fierté.
La fertilisation naturelle, un atout
Mme Imelde Mbabarempore travaille en collaboration avec son mari. Elle indique qu’elle reçoit suffisamment d’engrais pour fertiliser ses champs. Tout cela contribue à assurer la sécurité alimentaire de sa famille. « Je loue des terrains à cultiver. La moisson est bonne, car je parviens à récolter sept sacs de riz contre seulement cinq sacs que je récoltais avant de me lancer dans ce domaine. En ce qui concerne la production laitière, l’une de mes vaches donne trois litres de lait, tandis qu’une autre en produit quatre ». Cependant, elle témoigne que l’argent bénéficié de la vente du lait et de la production agricole l’aide à payer celui qui lui fournit du fourrage ou à faire soigner ses vaches ou ses chèvres.
Mbabarempore explique aussi qu’on ne peut pas récolter sans avoir appliqués des engrais dans le champ. Elle espère continuer à booster son activité. Elle encourage les autres femmes à ne pas rester à la maison et à ne pas prétendre que seuls les hommes sont responsables de la survie de la famille.
Un défi rencontré
Mme Mbabarempore indique qu’elle fait face à un principal défi lié au manque de fourrage, surtout pendant la saison sèche. Une personne m’apporte trois sacs de fourrage par jour et je le paie entre 50 000 FBu et 60 000 FBu par mois.
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