Pour limiter les pertes en carburant, celles du temps de passage et les dégâts causés aux véhicules, un tronçon de la RN9 est en train d’être remis en état sur une distance d’environ 9 Km. Les usagers de cette route acclament
Depuis vendredi le 16 décembre 2022, un tronçon de la RN9 est en train d’être remis en état.
S’exprimant sur les ondes de la Radio Télevision Nationale du Burundi (RTNB), Capitaine Dieudonné Dukundane, ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements Sociaux a informé que c’est dans le but de faciliter la fluidité de la mobilité que la décision de remettre en état ce tronçon de la RN9 a été prise.
Pour lui, l’équivalent des dépenses liées aux tracasseries sur cette infrastructure dont les pertes en carburant, les pertes en termes de temps, celles liées au coût d’achat des pièces de rechange serait utilisé dans les travaux de développement du pays.
L’heure du produit fini n’a pas encore sonné
Toutefois, Capitaine Dukundane annonce que les travaux en cours n’ont pas de rapport avec la réhabilitation de ce tronçon de la RN9, un projet connexe à la réhabilitation et à la modernisation du port de Bujumbura.
Ce dernier a été pensé en termes de 2 voies et partira de la gare routière en passant par les Brasseries et Limonaderies du Burundi (Brarudi). Il va par après bifurquer vers le marché appelé communément «Chez Sion» pour rejoindre le rond-point des Nations Unies (NU), vers la RN9 sur une distance d’environ 9 km jusqu’à la rivière Gikoma séparant la commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura et la commune Mutimbuzi de la province de Bujumbura.
Malgré cela, le ministre en charge des infrastructures a déclaré que la Banque Mondiale (BM) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont déjà promis de financer cette réhabilitation.
Et de préciser : « En enttendant les procédures de déblocage du budget et le début des travaux, nous sommes en train de rendre le tronçon praticable afin d’alléger les souffrances des usagers ».
Au plaisir des usagers
« Je n’en reviens pas. Cela fait plus de 5 ans que j’utilise la RN9. J’y ai passé étant enceinte. J’ai failli avorté à cause de son état défectueux au niveau de Mutakura. Finalement, ce tronçon sera-t-il praticable ? », s’interroge Agnès Nshimirimana, habitant Rubirizi dans la commune Mutimbuzi qui emprunte régulièrement cette route.
Charles Ntirampeba, secrétaire général de l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU) notifie que si les routes en terre ne sont pas interdites dans les centres-villes, au moins ce qui est en train de se faire au niveau de la RN9 est une œuvre louable.
« C’est déplorable que les contribuables paient la redevance routière, les frais de stationnement…, mais que les routes ne soient pas réhabilitées ou construites », indique-t-il avant de rappeler que le mauvais état des routes occasionne des pertes énormes chez les usagers de la route dont le coût exorbitant de l’entretien et, anticipativement, les retards occasionnés par les pertes de temps, la consommation élevée du carburant, le fait de laisser les passagers en cours de la route…
Quant à l’usage du matériel local pour rendre fluide le tronçon de la RN9, M.Ntirampeba avoue que cela ne cause pas de problèmes.
« Il suffit d’utiliser une machine niveleuse, ensuite une machine de compactage, la route peut passer 6 à 8 mois en bon état », conclut-il.
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