
Benjamin Kuriyo, Directeur de publication
La saison culturale 2024 A approche à grands pas. Les premières gouttelettes de pluies annoncent le début de la saison pluvieuse après une canicule estivale sans nom. Cette dernière cède progressivement la place à un climat tempéré et humide. Tous les acteurs s’activent pour un lancement musclé de la campagne agricole à l’échelle du pays.
En début de cette semaine, le Premier ministre a réuni l’ensemble des acteurs concernés pour cette campagne y compris les responsables de la société FOMI, principal fournisseur des fertilisants au Burundi. C’était dans le but d’évaluer la saison culturale 2023 C et l’état des préparatifs de la saison qui s’annonce.
Le directeur de la société FOMI et ses compagnons ont été sommés de ranger leurs portefeuilles avant la fin de la réunion. Les arguments avancés sur les raisons du retard enregistré dans la distribution de la dolomie-substance carbonatée qui permet de corriger l’acidité du sol n’ont pas rassuré le chef du gouvernement. Pour lui, la société FOMI n’a pas alerté sur un éventuel manque de devises. D’où, il a lancé un ultimatum de 24h pour préciser une date butoir pour distribuer les quantités nécessaires de dolomie aux agriculteurs.
Pour toutes les saisons, la distribution des fertilisants connait des perturbations. Cette situation n’augure rien de bon dans un contexte d’infertilité généralisée des sols. Les fermiers doivent appliquer des engrais pour accroître le rendement agricole. Ainsi, chaque retard dans la distribution des intrants se répercute sur la productivité agricole et du coup fait exploser les prix des denrées alimentaires. L’année 2023 enregistre des chiffres record en ce qui concerne le taux d’inflation. Cette inflation est tirée en grande partie par la hausse généralisée des prix des denrées alimentaires. Pour combler le déficit alimentaire, le pays se rabat sur les importations dans les pays limitrophes alors que les cours du FBu s’effondrent.
L’agriculture reste le moteur de l’économie dans la mesure où elle contribue pour près de 40% au PIB national. Par ricochet, si le secteur éprouve des difficultés c’est toute l’économie du pays qui en pâtit. D’où des mesures urgentes doivent être prises pour une gestion efficiente de la production et des récoltes afin d’endiguer la spirale inflationniste.
Dans l’entretemps, les prévisions météorologiques pour les trois prochains mois prédisent une pluviométrie au-dessus de la normale dans toutes les régions du pays. Les météorologues invitent les experts dans tous les secteurs sensibles à consulter régulièrement les données météo afin d’anticiper les changements climatiques. En ce sens, les techniciens agricoles doivent arrêter des stratégies pour maîtriser l’érosion du sol qui appauvrit les terres arables surtout sur les terrains à fortes pentes.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.