Après deux plus de deux ans de pandémie de Covid-19, le monde fait face à un autre danger sanitaire : la variole du singe. Plus d’une centaine de cas confirmés de variole du singe sont désormais recensés dans le monde, presque tous en Europe de l’Ouest. L’Organisation Mondiale de la Santé tranquillise qu’il n’y a pas de risque d’épidémie comme dans le cas du coronavirus
Des frissons et de la fatigue, des maux de tête, des douleurs musculaires, de la fièvre et des ganglions lymphatiques enflés, des éruptions cutanées, tels sont les symptômes de la l’orthopoxvirose simienne, ou « variole du singe » ou aussi appelée virus Monkeypox en Anglais. La plupart du temps, cette maladie ressemble à une varicelle. Celle-ci étant assez rare chez l’adulte, la probabilité de passer à côté est relativement faible.
La voie principale de transmission de l’orthopoxvirose simienne est des animaux sauvages aux êtres humains. A l’inverse, entre les êtres humains, on considère que la variole du singe n’est pas trop contagieuse. Pour attraper la variole du singe, il faut qu’il y ait un contact étroit avec un spéciman contaminé. Les cas émergents sont liés à des contaminations interhumaines, souvent observées chez des hommes homosexuels ou bisexuels présentant des lésions cutanées génitales et au niveau du visage. Une transmission sexuelle peut être encore suspectée.
Jusqu’au 24 mai, l’OMS dénombre plus d’une centaine de cas de variole du singe dans une dizaine de pays surtout en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.

Jusqu’au 24 mai, l’OMS dénombre plus d’une centaine de cas de variole du singe dans une dizaine de pays surtout en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.
Aucun traitement pour le virus
Aucun traitement n’existe pour la variole du singe. Cette infection virale se guérit d’elle-même. Dans la majeure partie des cas, on en guérit spontanément au bout de deux à trois semaines. Il est donc demandé aux malades de respecter un isolement chez soi jusqu’à disparition complète des symptômes, y compris les dernières croutes. Cependant, des antiviraux ainsi qu’un certain nombre d’immunoglobulines spécifiques peuvent être utilisés pour contrôler les symptômes et les épidémies.
Comme pour l’absence de traitement spécifique de la variole du singe, il n’existe pas non plus de vaccin spécifique. Cependant, le vaccin antivariolique lui-même, qui a cessé d’être administré en Espagne dans les années 1980 lorsque la maladie n’était plus considérée comme une menace sanitaire majeure, peut fournir une protection efficace à plus de 80%.
Faudra-t-il s’en inquiéter ?
Selon l’OMS, la transmission de la maladie entre humains est très limitée. Le virus de la variole du singe « est un virus stable, c’est un virus à ADN, il ne mute pas facilement comme un virus à ARN (en l’occurrence le Covid-19). Ce n’est pas une maladie très grave, tranquillise-t-elle. La variole dite « du singe » est plus bénigne. Souvent, on ne s’en rend pas compte lors du syndrome grippal (forte fièvre et fatigue, dans les premiers jours de l’infection), mais lors de l’éruption cutanée, qui est assez caractéristique même si on peut la confondre avec la varicelle.
Aucun décès n’a été signalé jusqu’à présent. L’OMS indique que le taux de mortalité lors des flambées d’orthopoxvirose simienne s’est établi entre 1% et 10% (3.6% pour la souche d’Afrique occidentale, 10,6% pour la souche d’Afrique centrale), la plupart des décès survenant chez les plus jeunes.
Une infection virale endémique en Afrique de l’Ouest
La variole du singe a été découverte en 1958 sur des singes, dans une animalerie à Copenhague (Danemark). Les animaux présentaient des lésions cutanées. « Comme c’était un nouveau virus, qu’il ressemblait à la variole, et qu’il a été découvert sur des singes, on l’a appelé comme ça. Mais ce virus circule davantage chez les rongeurs et les écureuils, pas beaucoup chez les singes.
Le premier cas de transmission à l’être humain a été détecté en 1970. Il s’agissait d’un enfant en Afrique Centrale. Depuis, la variole du singe a été à l’origine de plusieurs épidémies dans le monde. En 2003, plusieurs dizaines de personnes ont été atteintes aux Etats-Unis en adoptant des animaux de compagnie importés du Ghana. En 2017, le Nigeria a connu une flambée épidémique. Plusieurs cas sont alors apparus au Royaume-Uni, entre autres.
Aujourd’hui, la variole du singe est endémique dans certaines régions d’Afrique. Deux souches virales sont identifiées : une en Afrique de l’Ouest et l’autre en Afrique Centrale. Ce qui est inédit, c’est qu’à chaque fois qu’on voyait des cas, c’était de manière sporadique. Ils se limitaient à un territoire. Ce qui échappe aux experts c’est que la variole du singe est présente sur différents continents.
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