
Lundi 13 juin 2016, les vendeurs ambulants du centre-ville de Bujumbura sont chassés de cet endroit. Ils sont appelés à s’installer dans d’autres marchés. Ces vendeurs ne veulent pas l’entendre de leurs oreilles et demandent plutôt au gouvernement de revoir la mesure.
Aux alentours de l’ex-marché central de Bujumbura, il n’y a plus de vendeurs ambulants. On n’y trouve ni fruit ni légumes. On y voit seulement des hommes, des femmes, des enfants. on y voit aussi des tables collectées qui servaient d’étagères .Sur les visages de vendeurs se lit le desespoir.la cause : interdiction de faire le commerce ambulant à n’importe quel endroit du centre-ville. C’est le jeu du chat à la souris qui se fait entre ceux-ci et les forces de l’ordre.
« Nous n’arrivons pas à comprendre comment nous pouvons être chassés du centre-ville pour le simple fait de vendre de la marchandise », grognent les vendeurs ambulants rencontrés au centre-ville. Ils précisent que cette mesure serait salutaire si le gouvernement leur trouve un endroit favorable où ils peuvent exercer leur commerce car, disent-ils, le gouvernement nous chasse mais, nous n’avons pas où aller. Il veut que nous allions dans d’autres marchés alors que nous n’avons pas de places dans ces derniers.
Cette mesure a des conséquences fâcheuses
Hélène Nahimana, une vendeuse de pommes et oranges rencontré tout près de le «le grenier du Burundi » se pose des questions « qui entendra mes pleurs, qui nourrira mes enfants ?qui payera leurs frais de scolarité, qui payera mon loyer ? Le gouvernement veut me forcer à la prostitution alors c’est cela que j’ai voulu éviter en faisant ce commerce ». Si cette mesure n’est pas revue, elle aura des conséquences néfastes, précisent ces vendeurs. Certains deviendront des voleurs ou des rebelles. D’autres s’adonneront à d’autres actes ignobles. Une des vendeuses indique « Si le gouvernement nous interdit de faire du commerce, qu’il nous laisse au moins aller à Oman chercher notre vie.
Au niveau de la mairie, Freddy Mbonimpa, le maire précise que personne n’est autorisé à faire du commerce ambulant à n’importe quel endroit de de la capitale. Il indique que les vendeurs ambulants doivent s’installer dans d’autres marchés. Il ajoute qu’au marché dit Cotebu se trouve une place qui leur est réservée.
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