Actualité Régionale

Vers l’interdiction des exportations de produits non transformés

Le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni a déclaré que son pays n’exportera plus de produits non transformés, notamment du coton, du minerai de fer, du cuivre, du niobium et du pétrole. Cette politique vise à stimuler la croissance industrielle locale    

L’exportation des produits non transformés conduit au déclin du continent africain, a déclaré Yoweri Kaguta Museveni, président Ougandais dans son adresse à la Nation ce mardi 7 juin 2022. Il s’oppose fermement à l’exportation de toutes les matières premières arguant que ce business contribue à l’appauvrissement de l’Afrique. Museveni déplore le fait que le continent africain reste depuis longtemps l’exportateur des matières premières sans valeur ajoutée. Les pays africains  ne tirent que 10% de la valeur des produits finis par rapport aux pays industrialisés.

Il a déclaré qu’il est impensable qu’un pays comme l’Ouganda importe des meubles de Dubaï, d’Inde et de Chine alors qu’il possède de nombreuses forêts qui regorgent de matières premières. « Il est regrettable que le PIB total pour l’ensemble du continent africain soit de 2,7 milliards USD. Un montant très faible en comparaison aux PIB des pays industrialisés tels que le Japon avec 5,06 milliards USD, l’Inde avec 2,66 milliards USD, ou encore le Royaume-Uni qui affiche un PIB de 2,67 milliards USD ».  

Le président Museveni a déclaré que la stratégie du pays est que tout produit agricole qui n’est pas consommé cru doit être transformé industriellement.

Vers la promotion de l’industrie agro-alimentaire 

Le président Museveni a déclaré que la stratégie du pays est que tout produit agricole qui n’est pas consommé cru doit être transformé industriellement. L’objectif est de pouvoir assurer une meilleure conservation de ces produits en vue d’une exportation vers le marché extérieur. «Nous l’avons fait avec le lait, le coton, les fruits, la canne à sucre,  pour la production du thé, du sucre, de l’éthanol et du sucre industriel. Il en est de même avec les produits agricoles comme l’huile de palme, les bananes pour la production du vin, la farine et les désinfectants, etc.», rassure-t-il.  

Pour le président les efforts consentis dans l’amélioration de la production portent des fruits. La production du sucre, des céréales, du lait et des produits manufacturés ne cesse d’augmenter pour satisfaire le marché intérieur. 

L’Afrique de l’Est a du potentiel 

Dans le secteur agricole, le gouvernement ougandais continue à investir dans les techniques d’irrigation  respectueuses de l’environnement. D’ailleurs, plus de 800 pompes d’irrigation à énergie solaire seront distribuées aux producteurs d’ici la fin de l’année. 

Julius Kapwepwe, coordinateur du réseau budgétaire pour l’Afrique de l’Est a déclaré que le discours de Museveni a été bien accueilli en raison des énormes investissements déjà réalisés dans les routes et l’électricité. Cependant, il a déclaré qu’il est nécessaire d’agir davantage en menant des actions syndicales pour développer les opportunités existantes et appliquer les valeurs économiques et sociales aux citoyens.

 « …la croissance rapide du pays dans le secteur industriel montre que les pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est peuvent avoir des industries fortes. Il suffit d’asseoir de bonnes stratégies et une technologie appropriée », a-t-il déclaré.

     Isaac Khisa

A propos de l'auteur

Journal Burundi Eco.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques