Le directeur des forêts au sein de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement a indiqué vendredi le 16 juillet 2021 en commune de Vyanda que les 300 ménages installés illégalement dans la réserve de Vyanda doivent quitter cette réserve naturelle pour être installés ailleurs afin de libérer cette réserve qui est soumise à de nombreuses pressions
Au cours d’une descente organisée conjointement par l’OBPE en sigle et l’administration provinciale de Bururi dans la réserve de Vyanda, Samuel Nibitanga, directeur des forêts au sein de L’OBPE a annoncé que les 300 ménages installés dans la réserve de Vyanda en province de Bururi doivent être relogés ailleurs pour laisser libre cette réserve.
«Une grande pression s’exerce sur cette réserve»
Il a indiqué que cette réserve connait une grande pression anthropique à travers les activités d’agriculture, de braconnage, de package du bétail, les feux de brousse qui ravagent cette réserve naturelle chaque saison sèche.
Plus de 300 ménages installés dans cette réserve depuis 2000 doivent vider les lieux pour libérer cette réserve qui est soumise à des pressions multiformes alors qu’elle regorge d’une grande biodiversité. Certains rapatriés exercent une pression sur la réserve naturelle de Vyanda en franchissant ses délimitations.
Il a précisé qu’aucune personne n’est autorisée à s’installer dans une réserve naturelle au regard du code forestier.
La population doit être sensibilisée pour participer à la protection de la réserve naturelle de Vyanda.
« Appui en écho gardes supplémentaires »
Léonidas Nzigiyimpa, représentant légal de l’Ong locale de protection de l’environnement « Conservation et communauté de changement » « 3 C » en sigle qui était présent sur les lieux dans cette réserve a indiqué que la réserve naturelle de Vyanda accuse un manque criant d’écho gardes pour assurer une surveillance optimale de cette réserve.
Il a indiqué que 8 échos gardes ne sont pas suffisants pour assurer une meilleure surveillance de cette réserve qui couvre plus de 4600 hectares.
Il a promis de payer les salaires de 3 échos gardes supplémentaires et leurs salaires vont passer par l’OBPE.
Il a indiqué que cette réserve naturelle de Vyanda est soumise à des pressions diverses dont le braconnage au cours duquel les braconniers se livrent à la chasse des animaux, surtout les chimpanzés.
Il a souligné que cette réserve regorge d’une grande biodiversité dont des chimpanzés de montagnes.
La population doit être sensibilisée pour participer à la protection de cette réserve, surtout la communauté riveraine.
Léonidas Bandenzamaso, Gouverneur de la province de Bururi a demandé à la population de respecter les limites de cette réserve et leur a indiqué que quiconque se rendra coupable d’une pression sur cette réserve s’exposera à des sanctions conformément à la loi.
Il a surtout mis en garde ceux qui brûlent cette réserve sous pretexte des pâturages pour leur bétail qu’ils seront sévèrement punis et leur a demandé de se préparer pour la stabulation permanente au lieu de penser aux pâturages de leur bétail.
Ce fut l’occasion de refaire et d’éclaircir la démarcation des limites de la réserve naturelle de Vyanda
Certains rapatriés de la colline Kigutu zone Gitsiro en commune de Vyanda grognent et indiquent que leurs anciennes propriétés foncières se trouvent à l’intérieur de la réserve alors qu’avant leur fuite en 1972, ces propriétés foncières leur appartenaient.
Ils demandent à l’OBPE de retracer les limites de cette réserve pour qu’ils puissent rentrer dans leurs droits et qu’ils puissent avoir accès à leurs propriétés foncières.
Certains observateurs demandent que des clubs scolaires puissent être implantés dans les écoles se trouvant près de cette réserve pour développer l’ esprit environnemental chez les jeunes élèves.
Sachez que ces ménages se sont installés dans cette réserve en l’an 2000 au moment où la guerre faisait rage dans notre pays et que ces ménages provenaient de différentes provinces.
Signalons que la réserve naturelle de Vyanda occupe une superficie de 4670 hectares.
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