Développement

Vers la redynamisation du projet multinational Rumonge-Gitaza (45 km) et Kabingo-Kasulu-Manyovu (260 km)

Quatre consultants et le chef du projet de l’Observatoire des Transports du Corridor Central (OTCC) ont effectué une visite du 18 au 24 septembre aux postes frontières Mugina-Manyovu et sur le projet de route Rumonge-Gitaza-Bujumbura en cours de construction sur financement de la BAD. Cela dans l’objectif de collecter les données de l’OTCC. La mise en œuvre de ce projet permettra à environ 3,7 millions d’habitants à majorité agricole d’écouler facilement leur production

La réalisation de ce projet multinational et du poste frontière à arrêt unique Mugina-Manyovu est coordonnée et facilitée par le Corridor Central, une organisation régionale priorisant le lobbying auprès des Etats membres pour réduire les barrières commerciales. Celles-ci sont entre autres les frais inutiles imposés aux passages frontaliers ainsi que la réduction du temps de passage aux frontières en encourageant la mise en place des postes frontières à arrêt unique (OSBP). 

Les travaux de construction de la route Rumonge-Gitaza ont commencé alors que l’Agence Routière du Burundi (ARB) n’a pas été en mesure d’obtenir le consultant qui réalisera l’enquête de base.

Un gain d’au moins 200 km

Une fois en bon état, l’emprunt de la route Dar-es-Salaam – Misugusugu-Tabora-Uvinza-Manyovu vers le Burundi occasionnera une réduction d’environ 200 km par rapport à la route vers le Burundi via la frontière de Kabanga-Kobero et, partant, la réduction du coût et du temps.

Selon Ally Hamud, Consultant de l’OTCC, la mise en œuvre du projet multinational de réhabilitation des routes Rumonge-Gitaza (45 km) et Kabingo-Kasulu-Manyovu (260 km) renforcera l’intégration régionale et les échanges au sein de la Communauté Est Africaine (CEA), notamment entre la Tanzanie et le Burundi par l’amélioration des transports transfrontaliers. Ce qui contribue à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Pour atteindre les objectifs que le projet s’st assignés, informe Ally Hamud, plusieurs activités seront menées dont le suivi de la performance du nouveau corridor à travers les passages frontaliers conjoints Manyovu et Mugina.

«L’établissement de la situation de référence est une conditionnalité pour l’évaluation de l’impact du projet et surtout pour l’opérationnalisation d’un système de poste frontière à guichet unique», explique-t-il.

Stimuler les échanges commerciaux

Le portefeuille des données de la BAD indique que la mise en œuvre du projet de réhabilitation des routes Rumonge-Gitaza et Kabingo-Kasulu-Manyovu stimulera le commerce régional et permettra l’accès aux zones rurales. 

Et d’éclaircir : « Les principaux bénéficiaires du projet sont les agriculteurs qui éprouvent des difficultés à s’approvisionner en intrants et à écouler leurs produits en raison du mauvais état des routes ». 

La feuille de route signale que la population de la zone du projet se chiffre à 3,7 millions d’habitants comprenant particulièrement les groupes défavorisés dont les femmes et les enfants. Cela sans oublier les industriels, les commerçants et les transporteurs.

L’urgence de mener une enquête de référence

« Les travaux de construction de la route Rumonge-Gitaza ont commencé alors que l’Agence Routière du Burundi (ARB) n’a pas été en mesure d’obtenir le consultant qui réalisera l’enquête de base avec l’appui technique de l’OTCC comme initialement prévu », lit-on dans le contexte et la justification de la visite.

Et de conclure : « Comme les travaux de construction de cette route sont en cours, la plupart des indicateurs de l’enquête de référence n’auront pas de sens dans les prochains mois. Raison pour laquelle il est très urgent de mener l’enquête de référence dès que possible ».

Bientôt un poste frontière à arrêt unique à Mugina-Manyovu

Faraji Kondo, consultant de l’OTCC informe que le poste frontière Mugina-Manyovu est en cours de transformation en OSBP. « Le protocole d’accord entre le Burundi et la Tanzanie est signé et prêt à être mis en œuvre », précise-t-il.

Pour lui, le financement des constructions est estimé à 24 millions USD, une somme déjà acquise auprès de la Banque Africaine pour le Développement (BAD). 

Et de déplorer : « Il n’y a que deux agents de l’Office Burundais des Recettes (OBR) à la frontière ». Les marchandises qu’ils dédouanent dans le cadre du régime commercial simplifié ont une valeur inférieure à 2 000 USD, tandis que les marchandises dont la valeur est supérieure à ce prix sont dédouanés au bureau principal de l’OBR à Mabanda, à 18 km de la frontière. Les exportations du Burundi sont constituées principalement par le savon.

Il regrette par ailleurs plusieurs barrières policières qui engendrent des retards de temps de transit près de la frontière de Mugina.

Un accord de don de financement de la réhabilitation du tronçon Rumonge-Gitaza d’une valeur de 66,15 millions USD a été signé entre le gouvernement du Burundi et la BAD mardi le 18 décembre 2018.

Les autres endroits qui ont été visités sont le port de Rumonge. Comme l’eau a envahi une surface importante du port, il est prévu entre autres le déménagement de la population environnante. Le port de Bujumbura en réhabilitation a été également visité. A son tour, la gare routière de Rumonge ne peut pas accueillir de gros camions. Le chargement et le déchargement des camions le long de la RN3 gênent la circulation routière.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques