Vers la résorption de la pénurie des passeports ?

Le commissariat général des migrations s’active pour en découdre avec la pénurie des passeports. Il a acheté de nouvelles machines pouvant produire 1000 passeports par jour. Il promet de distribuer les passeports à 7000 personnes demanderesses  au cours de ce mois d’avril 2022    

Après les lamentations de la population comme quoi elle ne recevait pas facilement les passeports, le commissariat général des migrations a annonçait lundi le 28 mars 2022 une bonne nouvelle au public. «Nous sommes entrain de confectionner  les passeports depuis vendredi le 25 mars 2022 pour servir ceux qui  ont commandé et payé ces documents estimés à 7000 personnes.   La raison est que nous avons acheté de nouvelles machines capables de produire beaucoup de passeports de façon rapide. Avec ces nouvelles machines, on peut produire 1000 passeports par jour contre entre 300 et 500 passeports par jour auparavant», se réjouit Maurice Mbonimpa, commissaire général des migrations.  Il fait savoir qu’il espère terminer  la distribution des passeports déjà payés au cours du mois d’avril 2022.

Maurice Mbonimpa, commissaire général des migrations « Je tranquillise la population que la pénurie des passeports est pour le moment maîtrisée ».

Quid des causes de la pénurie des passeports ?

Parmi les raisons de la pénurie des passeports, Mbonimpa indique qu’il s’observe que  les demandes de passeports sont devenues nombreuses depuis l’année 2021. Ce qui était souvent à l’origine d’une pénurie des passeports. A titre illustratif,  Mbonimpa fait remarquer que c’était une habitude que les demandes des passeports s’établissent entre 15 000 et 20 000 par an. Mais en 2021, les demandes  étaient estimées à 50 000.

De plus, lors de la semaine dédiée à la diaspora burundaise, beaucoup de Burundais vivant à l’étranger ont commandé plus de 8000 nouveaux passeports, confie le porte-parole du ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique  Pierre Nkurikiye.  De surcroît, une autre cause de la pénurie des passeports est  que ces derniers jours, il y a eu un foisonnement de gens qui veulent aller dans les autres pays à la recherche d’un eldorado au-delà des frontières.  Une autre raison de la pénurie des passeports est que la plupart des gens pensaient que le prix du passeport d’une validité de 10 ans allait être revu à la hausse. Et les gens se sont précipités pour commander les passeports avant que cette décision de hausse du prix des passeports soit prise. Selon lui, toutes ces raisons ont fait que le commissariat général des migrations ne soit pas à la hauteur de sa mission.  Et depuis le mois d’octobre 2021, on s’est décidé à servir ceux qui sont dans le besoin urgent de documents pour que le stock ne se vide pas et qu’on puisse assurer un service minimum. Ce sont à titre illustratif  les malades, les étudiants… etc.

La pandémie du Covid-19 a aggravé la situation

Selon toujours lui, la pandémie de Covid-19 a fait que le commissariat général des migrations ne parvienne pas à maîtriser la situation rapidement. « Ce commissariat commande les passeports en Slovénie. Et normalement, 6 mois se passent sans qu’on ne passe à leur livraison. Nonobstant, avec la pandémie de Covid-19, le délai de 6 mois n’a pas été respecté. Ce qui fait que la pénurie des passeports a continué à persister», laisse entendre Nkurikiye.          

Le commissaire général des migrations tranquillise la population que la pénurie des passeports est pour le moment maîtrisée. Il demande aux habitants des provinces qui disposent déjà des guichets uniques provinciaux de ne pas perdre  du temps en se dirigeant à Bujumbura où se trouve le siège du commissariat général des migrations. Selon lui, la commande des passeports est facile via les guichets uniques provinciaux disponibles dans 10 provinces.

Le commissaire général des migrations a précisé que le contrat entre le gouvernement du Burundi et la société Contec Global a été résilié depuis le mois de mai 2021. Jusqu’à maintenant, les passeports sont confectionnés par le commissariat général des migrations et les revenus qui en découlent sont versés dans les caisses de l’Etat.  Il a rappelé que le passeport s’achète à 235 000 FBu et le laisser passer à 30 000 FBu.