Développement

Vers le renouvèlement de la demande d’adhésion à l’ITIE

Il y a plus d’une décennie, le Burundi a tenté sans succès d’adhérer à l’Initiative pour la Transparence dans l’Industrie Extractive (ITIE). Ces derniers jours, il a manifesté une nouvelle volonté d’adhésion. Cela constitue un pas admirable pour promouvoir la transparence dans le secteur minier.

 Etant donné le potentiel minier du Burundi, il est nécessaire de garantir la transparence dans l’exploitation minière.

L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) promeut la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité dans l’utilisation des revenus issus de l’extraction minière, pétrolière et gazière. Elle vise deux objectifs principaux à savoir, rendre public les paiements effectués par les entreprises extractives et les revenus reçus par l’Etat (impôts, redevances, etc.) et promouvoir, renforcer l’approche axée sur le dialogue entre une pluralité de parties prenantes. Etant donné le potentiel minier du Burundi, il est nécessaire de garantir la transparence dans l’exploitation minière.

Selon Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economique(OLUCOME), certaines personnalités politiques du Burundi ont été impliquées dans l’exploitation illicite des minerais, ce qui a entravé le processus d’adhésion à l’ITIE depuis 2012. Lors de la conférence de presse du lundi 08 juillet 2024, Il a regretté que le Burundi n’ait pas encore adhéré à cette initiative, tout en saluant la volonté récemment exprimée par le gouvernement du Burundi de renouveler sa demande d’adhésion à ladite initiative.

Certains pays de la sous-région se sont déjà engagés à adhérer à l’ITIE. Il s’agit notamment de la République Démocratique du Congo(RDC), de la Tanzanie et de l’Ouganda. Seuls le Rwanda et le Burundi parmi les pays voisins du Burundi n’ont pas encore adhéré.

Manifestation de l’engagement

Pour que le Burundi soit agréé d’adhérer à l’ITIE, il manifeste son engagement. Ce dernier concerne la diffusion d’un communiqué montrant la volonté d’adhésion à cette initiative, la gestion et la promotion des industries qui s’occupent des minerais des ressources naturelles, la nomination du point focal avec lequel le secrétariat international de l’ITIE doit collaborer avec le gouvernement du Burundi, a révélé Gabriel Rufyiri.

En outre, cet engagement concerne la mise en place d’un groupe multipartite composé par les membres du gouvernement, du secteur privé et de la société civile. Les tâches de ce groupe consistent à organiser des réunions et à produire des rapports. L’approbation du pays pour l’adhésion à l’ITIE dure une période de cinq ans. Ce délai permet d’évaluer si le pays respecte son engagement. Si le rapport montre que l’engagement n’a pas été respecté, la demande ne sera pas agréée et doit être suspendue.

Selon toujours Rufyiri, président de l’OLUCOME, si le secteur des minerais est mis en avant, il pourrait générer plus de 30% du Produit Intérieur Brut (PIB) du Burundi. Pour lui, si réellement le gouvernement veut faire sortir le Burundi dans l’impasse économique dans laquelle il se trouve aujourd’hui, il doit s’engager dans la promotion de la gouvernance et plus particulièrement dans le secteur minier, en conclue-t-il.

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Jonathan Nzoyibonera.

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