Société

Vers la maîtrise de l’incendie dans les marchés ?

Le ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la sécurité Publique s’active à combattre l’incendie dans les marchés. Les commissaires des marchés, les commerçants et les agents de sécurité sont en train d’être formés sur la lutte contre ce fléau.  Malgré les efforts fournis, le manque de camions anti-incendie, de camions citernes, d’habits appropriés à cette lutte et d’ambulances constituent encore un défi majeur à cette activité    

En marge du lancement officiel de la formation des commissaires des marchés, des commerçants et des agents de sécurité sur la lutte contre l’incendie dans les marchés qui a eu lieu mardi le 22 mars 2022,  Anicet Nibaruta, directeur  général de la protection civile et président de la plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes a fait savoir que le phénomène de l’incendie dans les marchés est devenue monnaie courante. C’est pour cela que le gouvernement  s’engage à former  les commerçants, les commissaires des marchés et les agents de sécurité pour combattre ce fléau avec la dernière énergie.  La raison est que si un marché est brûlé, les pertes sont énormes non seulement pour les commerçants, mais aussi pour le pays.

Colonel de police Gervais Nibizi, expert dans lutte contre les catastrophes : « Les causes de l’incendie sont multiples. Il cite l’électricité, le tabagisme, le repassage, les bougies, les batteries, le carburant, la soudure, les malfaiteurs, etc ».

La réorganisation des marchés, une urgence

«Nous commençons à former ceux qui opèrent dans les marchés de la Mairie de Bujumbura, car ils contiennent beaucoup de marchandises. De plus, il n’y a pas d’allées ou peuvent passer les camions anti-incendie dans la plupart de ces marchés.  De plus, là où il y en a, les commerçants y installent des marchandises ou y jettent pêle-mêle des déchets de toute nature», fait remarquer Nibaruta.  Et de s’inquiéter que cela  rend les marchés inaccessibles pour les véhicules anti-incendie. On  trouve souvent des montagnes de déchets dans ces allées.  Selon lui, la réorganisation des marchés est une urgence pour prévenir et combattre l’incendie dans les marchés.  Il précise que cette année, cette formation sera aussi organisée à l’endroit des commissaires et des commerçants  œuvrant dans les marchés de Ngozi, de Rumonge  et de Matana.  Nibaruta laisse entendre qu’une grande partie du marché de Matana a été brûlé, car les camions anti-incendie ont manqué de passage pour éteindre le feu.  De surcroît, le véhicule a manqué là où il peut puiser de l’eau. On l’a puisé dans la rivière dénommée Gitanga qui sépare les provinces de Bururi et Gitega.   

La protection civile émaillée de certains défis

Pour bien répondre aux besoins de la population dans la lutte contre l’incendie, Nibaruta demande au gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers d’accorder à la direction générale de la protection civile des camions citernes en suffisances pour permettre aux camions anti-incendie d’avoir de l’eau. De plus,  Nibaruta confie que les camions anti incendies ne sont pas suffisants.  Il y a même  autour de 7 provinces qui ne sont pas équipées de ces camions. Et même celles qui en disposent ne dépassent pas un seul  camion.  Un autre défi majeur est que  les sapeurs pompiers  n’ont pas d’habits appropriés à la lutte contre l’incendie. Ils portent jusqu’à maintenant de simples habits puisque  la direction générale de la protection civile  ne dispose  pas d’habits appropriés à cette tâche. Ils sont chers, car pour équiper  un seul sapeur pompier en cette tenue appropriée à la lutte contre l’incendie, cela nécessite un montant de 20 mille USD. Et de rappeler qu’en cas d’incendie,  les sapeurs pompiers opèrent par groupe de 8. Il demande aussi de leur accorder des ambulances en suffisance pour évacuer les victimes de l’incendie.

Colonel de police Gervais Nibizi, expert dans lutte contre les catastrophes  a fait savoir que les causes de l’incendie sont multiples. Il cite l’électricité, le tabagisme, le repassage, les bougies, les batteries, le carburant,  la soudure, les malfaiteurs, etc. Il demande alors aux commissaires des marchés et aux commerçants de combattre toutes ces causes. Et en cas de signes précurseurs d’incendie, il leur demande d’appeler directement la police au numéro vert 113.

Les participants à cette formation se réjouissent du fait qu’ils ont acquis pas mal de notions dans la lutte contre l’incendie. A titre illustratif, ils ont appris comment on utilise l’extincteur.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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