Editorial

Vieux bus : Après « eux », le déluge

Beaucoup de bus faisant le transport en commun en mairie de Bujumbura sont vieux de plus de 30 ans. Le confort de l’intérieur de ces bus parle de lui-même. Les sièges en état de délabrement déchirent les habits des passagers. Trouver un tableau de bord de ces bus c’est chercher une source d’eau  dans une pierre. Pire encore, la fumée qui sort des tuyaux d’échappement est la mieux indiquée pour polluer l’environnement…

Toutefois, un système de contrôle technique a été instauré. Cela pour limiter voire éviter les accidents de roulage et les dégâts liés au mauvais état des véhicules. Comme rappel, le service de contrôle technique est l’une des meilleures sources génératrices des revenus de l’Office Burundais des Transports en Commun (OTRACO).

Mélance Maniragaba, Directeur de publication a.i

Cependant, après « eux », le déluge. Qui sont « eux » ?

Ce sont d’abord les propriétaires de ces véhicules. Leur souci majeur est d’encaisser l’argent. Ce qui peut même les inciter à utiliser de faux certificats de contrôle technique.

Ensuite, le service de l’OTRACO qui délivre les certificats de contrôle technique. Il en est de même pour la Police Spéciale de Roulage et de la Sécurité Routière lorsqu’il assure son rôle de contrôle routier. Elle attire plus l’attention sur certains véhicules des particuliers que sur les bus de transport en commun. 

Le font-ils sciemment ou y’a-t-il des spéculations à l’arrière-plan ? Pourtant, la vie des passagers qui se voient dans l’obligation d’embarquer  n’a pas de prix.

Point n’est donc pas dans nos intentions de s’ingérer dans le travail des uns ou des autres. Seulement, dans le souci de rendre justice à tous les usagers de la route, il faut que les gens d’une même catégorie soient pris au même pied d’égalité.

Egalement, ce n’est pas pour inciter l’administration à retirer les vieux bus de transport en commun de la circulation. Cela surtout que le secteur du transport a encore un pas à faire pour se réformer. Ce secteur est prometteur à bien d’égards. Les investisseurs peuvent profiter de l’occasion pour explorer le domaine du transport.

Nous souhaitons bonne chance aux investisseurs privés qui ont déjà compris le jeu en important des bus neufs. Cela pour prêter main forte au transport en commun qui est plutôt problématique.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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    Sans transparence, pas de confiance

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    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

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