Développement

Vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 : L’engagement de l’Etat est primordial

La deuxième édition du Forum national sur le développement du Burundi s’est tenue à Bujumbura du 20 au 21 avril au Palais des Congrès de Kigobe. Le thème était: « Vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ». L’économiste Salomon Nsabimana a présenté un exposé en rapport avec l’engagement de l’Etat pour atteindre les résultats escomptés. Pour lui, le leadership doit primer sur tout

Selon l’économiste Salomon Nsabimana, l’Etat doit s’engager pour qu’il n’y ait pas les troubles sociaux, les insurrections, les mouvements qui fomentent des troubles à cause de l’insatisfaction collective.

L’engagement de l’Etat est primordial pour répondre efficacement aux attentes de la deuxième édition du Forum national sur le développement du Burundi. Le thème général était : « Vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ». Dr Salomon Nsabimana, enseignant à l’Université du Burundi dans la faculté des Sciences Economiques et de Gestion donne des détails sur l’engagement de l’Etat pour atteindre cette vision. Pour lui, l’engagement de l’Etat se trouve parmi les piliers de cette vision et concerne la qualité de la  gouvernance. Cet économiste fait le point sur les enjeux de la vision Burundi pays émergent en 2040.

Parmi les enjeux de cette vision figure une amélioration des conditions et de la qualité de vie de la population avec une croissance démographique soutenable. Une transformation structurelle de l’économie et une accélération de la croissance économique sans entrave à l’équilibre écologique sont aussi envisagées. En outre, la prise de décisions doit être basée sur l’évidence (les données fiables) et une approche de gestion et de financement axée sur les résultats ou les programmes. Alors, l’engagement de l’Etat s’inscrit dans le paradigme de l’analyse économique des institutions et est inclus dans la vision du Burundi pays émergent en 2040.

Objectifs de l’engagement de l’Etat

Selon Dr Nsabimana, deux objectifs sont pris en compte : l’amélioration des capacités institutionnelles de l’Etat et le renforcement de l’engagement politique efficace de l’Etat. Par efficacité gouvernementale, on sous-entend les capacités statistiques, la transparence, l’appareil de sécurité et la mobilisation des aides au développement. Tous ces éléments constituent les bases de l’évaluation des pays.

En plus de cela, le leadership doit primer sur tout. L’économiste montre que le leadership fait allusion à la lutte contre la corruption qu’elle soit politique ou administrative, la gestion publique, la question des marchés publics, la transparence, les contrats, etc. Il faut éviter  les troubles sociaux, les insurrections, les mouvements qui fomentent des troubles à cause de l’insatisfaction collective.

Les pistes d’intervention prioritaires

Il faut digitaliser l’administration publique et améliorer  la qualité des services offerts aux citoyens. A ne pas oublier aussi le développement de l’économie numérique. Selon Dr Nsabimana, la digitalisation des services est prioritaire parce que la digitalisation des administrations publiques améliore l’efficacité  et la promotion du secteur privé et permet de gagner du temps. Elle améliore le climat des affaires. En plus, il faut renforcer la décentralisation et la déconcentration, c’est-à-dire la mise en place des guichets uniques, la rapidité des services de la fiscalité, des services de la protection civile, de l’urbanisme, etc. Qu’à cela ne tienne, on ne peut pas arriver aux résultats escomptés sans pour autant maîtriser le rythme de la croissance démographique.

Pour faire comprendre un peu plus l’engagement de l’Etat, Dr Nsabimana indique que c’est un paradigme d’analyse économique des institutions. Cette analyse permet à cerner la qualité des institutions politiques, les choix des détenteurs des pouvoirs politiques, le leadership fort et visionnaire, mais aussi la coopération avec les partenaires et les organisations externes. Alors, l’engagement de l’Etat cadre avec l’énoncé du thème « Vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ». Il est libellé comme suit : « A l’horizon 2040, le Burundi sera un pays paisible où chacun vivra dans des conditions décentes, où personne ne mourra d’une cause évitable, avec une économie compétitive tirée par les secteurs agro-alimentaires et industriels à haute valeur ajoutée et par une exploitation minière au bénéfice de la société ; le tout, dans un environnement naturel préservé et avec la prise en compte du genre et de l’équité.»

A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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