La recherche et l’innovation sont très importantes pour le développement d’un pays. Mais pour être bénéfiques, elles doivent quitter le milieu académique pour être appliqué concrètement dans différentes domaines. C’est cette tâche que s’est assignée le programme belge VLIR/UOS en partenariat avec l’Université du Burundi

Dr. David Nahimana, coordonnateur national de VLIR/UOS et doyen de la faculté des Sciences : « Par exemple, dans la lutte contre l’érosion, les populations des provinces du Nord ont imité les techniques des projets des sites expérimentaux »
En 2015, les Nations Unies ont adopté le programme des Objectifs de Développement Durable (ODD) déclinés en 17 objectifs et 169 cibles pour mettre fin à la pauvreté et lutter contre les inégalités et l’injustice tout en faisant face aux changements climatiques. C’est dans ce cadre que les universités se sont inscrites dans la dynamique mondiale des ODD. L’Université du Burundi n’est pas en laisse. Le programme VLIR/UOS s’inscrit dans la droite ligne de cet objectif. VLIR/UOS est un sigle en néerlandais qui signifie conseil interuniversitaire flamand/ coopération universitaire institutionnelle,
« On aura formé 14 enseignants avec titre de docteur à la fin du programme »
Le programme aide nos enseignants à acquérir l’expertise dans le domaine de la recherche. Il intervient dans les facultés des sciences, de droit, d’agronomie et de l’ingénierie, des sciences de l’ingénieur ainsi que de la médecine. On aura formé 14 enseignants avec titre de docteur à la fin du programme. On constate qu’il y a des avancées significatives de la recherche sur des questions fondamentales qui aideront sûrement au développement du pays, a indiqué Dr. David Nahimana, coordonateur national de VLIR/UOS et doyen de la faculté des Sciences. Par exemple, dans la lutte contre l’érosion, les populations des provinces du Nord ont imité les techniques des projets des sites expérimentaux, a fait savoir M. Nahimana. On est aussi devenu un outil de dépistage du cancer du col de l’utérus. Ça c’est par excellence un exemple de service que l’université pourra apporter à la communauté à travers ce programme, a ajouté le coordonnateur national de VLIR/UOS.
Les recherches doivent être mises au service de la communauté
Les recherches doivent servir à la population. C’est pourquoi nous avons convié à cette conférence les élus du peuple et les agents de l’administration. Ils doivent savoir ce qu’on est en train de faire et dans quelle mesure les recherches menées peuvent aider la population. Cela parce que ce sont eux qui peuvent les mettre en pratique à travers les projets à une large échelle, a souligné M. Nahimana.
« Nous sommes une coopération universitaire mais pas uniquement académique »
A la base, dans l’écriture du programme, l’Université du Burundi devait aller dans la logique des projets ayant un impact direct sur la société, a indiqué Mme Kathleen Wuytack, Programme Manager de VLIR/UOS. « Nous sommes une coopération universitaire, mais pas uniquement académique. Nous favorisons l’extension vers l’extérieur pour que les recherches profitent à la population », a indiqué Mme Wuytack. Il y a des indicateurs qui permettent de s’assurer qu’on s’achemine vers l’objectif général qui est de renforcer l’université en tant qu’acteur de développement, a souligné la Programme Manager de VLIR/UOS

Kathleen Wuytack, Programme Manager de VLIR/UOS : « Nous favorisons l’extension vers l’extérieur pour que les recherches profitent à la population »
Des recherches intéressantes pour l’économie rurale
Le programme VLIR/UOS s’étale sur une période de 10 ans. Il en est déjà à sa 8ème année et devrait donc prendre fin en 2020. La conférence régionale qui a eu lieu ce vendredi a été une occasion pour les enseignants et les étudiants chercheurs de présenter les résultats de leurs recherches. Le Dr Jacques Nkengurutse a présenté une étude intéressante sur l’amélioration de la production du manioc dans le contexte de changement climatique et d’exiguïté des terres au Burundi. M. Gérard Nishemezwe, enseignant à la faculté d’Agronomie a fait une réflexion sur la reproduction des caprins dans les provinces densément peuplées du Nord du Burundi. Quant à Mme Ninette Nikuze, chercheuse à l’OBPE, elle a gratifié l’auditoire des résultats de sa recherche sur le champignon comestible comme solution au problème de malnutrition qu’elle a menée à Rumonge. Burundi Eco se fait un devoir de revenir sur chacune de ces recherches en détail dans ses éditions ultérieures.
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