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Accès à l ‘énergie renouvelable  : La Banque Mondiale engagée pour accélérer l’électrification au Burundi

Une session des journées sur l’accès à l ‘énergie renouvelable au Burundi a été organisé par la Banque Mondiale en collaboration avec l’Alliance pour l’Electrification Rurale (ARE) sous le haut patronage du Gouvernement du Burundi pour renforcer le chantier des réformes qui ont été opérées pour accélérer l’accès à l ‘énergie.  Ce cadre d’échange a également permis au Gouvernement et ses partenaires au développement, en collaboration avec le secteur privé, d’identifier les défis auxquels fait face le secteur de l’énergie et proposer des solutions.

Les journées sur l’accès à l’énergie renouvelable au Burundi permet au Gouvernement et ses partenaires au développement en collaboration avec le secteur privé d’identifier les défis auxquels fait face le secteur de l’énergie et proposer des solutions .

Du 15 au 16 octobre 2024, sous le haut patronage du Gouvernement du Burundi, la Banque Mondiale et l’Alliance pour l’Electrification Rurale ont organisé la 3ème session des journées sur l’accès à l ‘énergie renouvelable au Burundi. Ce grand évènement annuel permet aux intervenants locaux et internationaux du secteur de l’énergie tant publics que privés d’échanger et de discuter sur les stratégies et les réformes visant l’accélération de l’accès à l’électricité au Burundi. C’est aussi une occasion d’identifier les défis pouvant empêcher le pays d’attendre l’objectif d’accès universel à l’énergie d’ici 2030.

La Banque Mondiale, un partenaire stratégique dans le développement du secteur de l’énergie

Au Burundi, l’accès à l’énergie est relativement faible. Actuellement, le taux d’électrification nationale s’élève à 11 %, avec un taux d’accès inférieur à 2 % dans les zones rurales. Toutefois, plusieurs initiatives sont en train d’être menées par le Gouvernement du Burundi et ses partenaires au développement pour booster la production de l’énergie.

Pour sa part, la Banque mondiale a depuis longtemps financé le secteur de l’énergie. Ainsi, plusieurs projets visant à redynamiser ce secteur ont été élaborés et mis en œuvre ces derniers années, d’autres sont en cours d’exécution notamment le projet SOLEIL NYAKIRIZA, financé à hauteur de 100 Millions USD. Hawa Cissé Wague, la Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi est revenue sur certains de ces projets dont le projet régional de RUSUMO FALLS qui a permis d’injecter environ 27 Mégawatts dans le réseau hydroélectrique du Burundi et le projet de construction du Barrage Hydroélectrique Jiji-Mulembwe (BHJM) qui va bientôt verser 49 Mégawatts dans le réseau national.

Concernant le projet SOLEIL NYAKIRIZA en cours d’exécution, il vise la connexion en énergie solaire aux 400 écoles ,400 centres de santé et 60 000 ménages burundais selon Mme Wague. Il permettra également à apporter à 30 000 ménages des solutions de cuisson propre.

Le Projet ASCENT pour accélérer l’accès à l’énergie propre et durable

La troisième session des journées sur l’accès à l’énergie renouvelable au Burundi   a été marquée par la signature entre la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement (AFD) d’un accord de co-financement de 10 millions USD pour appuyer le projet ASCENT(Accélérer la Transformation de l’Accès à une Énergie Propre et Durable).

Ce Projet de la Banque Mondiale qui va démarrer ses activités au début de l’année  2025 parait  comme un outil efficace  pour accélérer l’accès à l’énergie renouvelable au Burundi. Les bailleurs de fonds de ce projet sont principalement la Banque Mondiale et d’autres partenaires au développement dont l’Agence Française de Développement (AFD), l’UE et la Banque Européenne d’Investissement. Financé à hauteur de 190 millions USD, il va permettre de réhabiliter    et d’étendre le réseau de Bujumbura.  Grâce à ce projet, il est prévu qu’environ 2,4 millions de personnes, 12 00 institutions publiques et 6 000 petites et moyennes entreprises soient connectées à la fin du projet.

La troisième session des journées sur l’accès à l’énergie renouvelable au Burundi   a été marquée par la signature entre la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement (AFD) d’un accord de co-financement de 10 millions USD pour appuyer le projet ASCENT.

Pour Jean ­Albert Manigomba, Directeur Général de la REGIDESO, le projet permettra de régler les défis liés aux coupures intempestives d’électricité au Burundi. La réalisation de ce projet va aussi résoudre le problème de la mauvaise qualité des services d’électricité qui bloque les opportunités de croissance économique du pays. Il appuiera des réformes clés grâce à des conditions basées sur la performance en ce qui concerne la structure tarifaire, la politique de raccordement électrique et les normes du réseau afin d’éliminer les obstacles à l’électrification et d’assurer la viabilité à long terme des investissements

De son côté, les Etats -Unis ont aussi accordé un financement de 5 millions USD pour financer le secteur de l’énergie au Burundi

L’accès universel à l’énergie : le rôle du secteur privé est incontournable

Le Gouvernement du Burundi envisage d’atteindre l’objectif d’accès universel à l’énergie d’ici 2030. Pourtant, L’atteindre cet objectif nécessite un montant de 3 000 milliards USD selon Ibrahim Uwizeye, Ministre Burundais ayant l’énergie et les mines dans ses attributions. L ‘ implication du secteur privé dans le réseau électrique burundais   et hors réseau est cruciale pour compléter la participation du gouvernement et ses partenaires dans le développement du secteur de l’énergie et par conséquent atteindre des résultats palpables à l’horizon de 2030.

De sa part, le Burundi a effectué des réformes visant à inciter la participation du secteur privé dans ce secteur combien important pour l’atteinte du développement durable au Burundi. Parmi ces reformes figurent la mise place d’une loi révisée sur l’électricité au mois de mars dernier qui permet la libéralisation du secteur de l’énergie, la promulgation d’un décret visant les statuts de REGIDESO qui comprend le recrutement compétitif du Comité de Direction de cet organe, la validation et le lancement de la stratégie d’électrification du pays. Ces réformes expriment la volonté du Gouvernement burundais d’ouvrir la porte au secteur privé pour investir dans le secteur de l’énergie.

Toutefois, d’autres réformes sont aussi nécessaires pour enlever certains défis qui nécessitent une attention particulière. La Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi Hawa Cissé Wague révèle qu’il ya un besoin de renforcer l’autorité de régulation du secteur de l’eau potable et de l’énergie pour un développement durable et transparent du secteur de l’énergie. Elle est revenue   également sur la nécessité   de poursuivre les réformes visant l’amélioration et l’efficacité opérationnelle et financière de REGIDESO, mais également la révision des tarifs   pour mieux refléter un coût qui permet de financer les investissements pérennes dans le secteur.

En outre, «la création   des conditions pour promouvoir l’intégration régionale   permettra d’importer plus d’électricité à des tarifs compétitifs et ainsi soutenir la croissance économique du pays », a souligné Mme Wague.

Des recommandations formulées

Des présentations d’experts en énergie renouvelable   et des panels de discussion entre les experts et les participants sur la mobilisation du secteur privé et sur   les opportunités de financement privé pour les entreprises au Burundi ont permis de formuler plusieurs recommandations afin d’accélérer l’accès universel à l’énergie pour toute la population burundaise.

Ainsi, il est recommandé au Gouvernement du Burundi de continuer à renforcer le cadre légal pour rendre les affaires plus incitatives, d’améliorer les performances du secteur de l’énergie pour les agences de l’Etat et pour le secteur privé, de continuer de mobiliser les fonds pour compléter le gap de 435 millions de USD nécessaire chaque année pour que l’objectif de 2030 soit atteint. Dans le même sens, le pays doit se préparer à être pionnier dans le programme M300, un programme financé par la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD) qui planifie de connecter à l’électricité 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030.

Il est aussi crucial de sensibiliser les banques locales et les microfinances à financer les projets sur énergie renouvelable, d’exonérer les produits de la mobilité électrique dont les motos et les véhicules électriques et de mettre en place les mesures de certification des produits pour l’assurance qualité.

Le faible taux d’accès à l’énergie au Burundi, une opportunité pour les investisseurs

Le secteur privé a été exhorté à concevoir le faible taux d’accès à l’énergie au Burundi, comme une opportunité d’investissement.  Ainsi, le ministre Uwizeye a appelé le secteur privé national et international à préparer des projets bancables en collaboration avec la Direction Générale de l’Energie et de les déposer auprès des partenaires pour financement. « L’appui du Gouvernement dans la requête des financements est garanti », a ­t­ il ajouté.

Quant au rôle des partenaires au développement, les participants ont suggéré que les solutions d’énergie renouvelable déployées permettent le développement des activités génératrices de revenus et des hubs énergétiques pour assurer la croissance économique du pays.

Enfin, le ministre Uwizeye a tenu à remercier le Groupe de la Banque Mondiale, l’Alliance pour l’Electrification Rurale (ARE) et tous les partenaires au développement qui   ne cessent pas d’appuyer le Burundi dans le secteur de l’énergie.

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Journal Burundi Eco.

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