Agriculture

L’anacardier, plante idéale pour booster les exportations

6700 plants d’anacardiers sont déjà en expérimentation dans la province de Ruyigi. L’objectif étant qu’au moins chaque ménage dans tout le pays ait cinq plants. Cette plante peut constituer une aubaine pour les ménages surtout qu’elle peut procurer non seulement du vin et du cajou oil, mais aussi de la noix de cajou, des produits éligibles à l’exportation 

« L’anacardier est une plante fruitière dont les dérivées sont destinées à l’exportation. Du nom scientifique Anacardium sp et du nom commercial Cajou, les Tanzaniens l’appellent Kolosho. Très prisé dans le monde pour ses dérivés, ceux-ci peuvent être par exemple du vin (champagne), de l’huile pour les freins moteurs des véhicules, des noix de cajou… », explique Clément Sibomana, coordinateur provincial de la Coopérative d’Investissement Agro-Pastorale (CIAP) dans la province de Ruyigi.

Selon lui, l’anacardier est dénommé en Amérique « Brasilian rent » traduit en français par le loyer brésilien. Cela pour dire qu’il permet aux brésiliens de payer les frais de location des maisons. Bien que les prix de la production de l’anacardier varient selon les clients, M.Sibomana précise par exemple qu’un litre de vin de champagne équivaut à 250 mille FBu (environ 128 USD au taux officiel), 1kg de pomme de cajou aurait une valeur de 10 USD tandis que celui d’une noix de cajou aurait une valeur variant de 10 USD à 15 USD.

C’est la CIAP qui est en train d’expérimenter l’anacardier dans tout le pays. Ce patron de la CIAP dans la province de Ruyigi a planté 21 plants d’anacardier sur une superficie d’un hectare sur la colline Rukaragata de la commune de Ruyigi.

« En tout, dans toute la province de Ruyigi, 6700 plants d’anacardier ont été déjà distribués à la population pour expérimentation. Au mois de juillet, ces plantes totalisaient 15 mois. Elles enregistraient de bons résultats, car certaines d’entre elles ont commencé à fleurir comme dans la commune Nyabitsinda de la province de Ruyigi. Pourtant, il a un cycle végétatif de 3 ans », se réjouit-il.

Clément Sibomana, coordinateur provincial de la Coopérative d’Investissement Agro-Pastorale (CIAP) dans la province de Ruyigi : « Les plants d’anacardier s’adaptent mieux au Burundi. Au mois de juillet, ces plantes totalisaient 15 mois. Elles enregistraient de bons résultats, car certaines d’entre elles ont commencé à fleurir comme dans la commune Nyabitsinda ».

Moins exigeant, mais bénéfique

M.Sibomana fait remarquer que l’anacardier est une plante agro-forestière. Elle cohabite avec les autres plantes. Ayant une durée végétative estimée à 50 ans, sa production augmente selon les ramifications.

« La première année de la récolte, l’anacardier peut donner une production estimée à 5kg. La deuxième année de la récolte, la production peut augmenter jusqu’à 8 kg et la troisième année de la récolte, la production peut augmenter jusqu’à 12 kg… », informe-t-il.

La plantation de l’anacardier peut être sous forme de pépinière directe ou semi-directe. M.Sibomana rappelle que le poquet dans lequel on sème les grains d’anacardier a une profondeur de 50 cm avec une section de 50 cm sur 50 cm et une couche agricole. Et de renchérir : « On n’a pas besoin d’engrais pour planter l’anacardier ».

Toutefois, indique-t-il, l’anacardier résiste moins lorsqu’on le coupe parce que ses feuilles contiennent du latex. De plus, continue le coordinateur du CIAP dans la province de Ruyigi, il a besoin de paillage et d’arrosage pendant la saison sèche. L’anacardier préfère les sols sablonneux ou limono-sablonneux avec une altitude située entre 1500 et 1600 m.

Daniel Buhinja de la colline Gasanda, commune et province de Ruyigi témoigne que l’anacardier constitue une innovation dans la production fruitière. « A part que les produits de l’anacardier sont exportables, j’ai entendu que la noix de cajou est riche en éléments nutritifs comme les vitamines, le fer, le zinc, le magnésium…Ce qui constituera une valeur ajoutée dans l’alimentation des ménages », avoue le quinquagénaire, père de 7 enfants.

La CIAP importe les anacardiers du Nigéria. Un plant d’anacardier qui coûte au Burundi 2 500 FBu a une valeur de 10 000 FBu au Nigéria. Les produits d’enrobage de cette plante sont aussi importés et chers.

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Mélance Maniragaba.

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