Il est jeune et pourtant il joue un des instruments traditionnels que certains de son âge ne connaissent pas. Son seul ambition allait plus loin et faire promouvoir la culture burundaise chez les jeunes.
Bryère Niyukuri est un jeune de 20 ans, qui a fait ses études en mécanique automobile mais qui amoureux à l’Ikembe ou au la mellophone en français.
« Depuis mon enfance je jouais à des instruments que je fabriquais moi-même fabriqué des instruments à base des boîtes de conserve. En grandissant je faisais partie des clubs de danse traditionnelle mais j’étais toujours attiré par l’Ikembe ou l’umuduri (l’arc musical en français). Heureusement pour moi, un jour j’ai rencontré un septuagénaire qui joue à l’arc musical ( Umuduri ) et je lui ai demandé de me passer l’instrument pour que je puisse jouer. Il était étonné de voir un jeune qui s’intéresse à ce genre d’instrument, mais en même temps joyeux de trouver quand même un jeune qui veut apprendre à jouer les instruments traditionnels. Il m’a promis de faire tout pour que je puisse savoir bien jouer ces instruments et il m’a donné comme cadeau l’ « Umuduri » et l’ « Ikembe ». Voilà mes premières aventures avec l’Ikembe », raconte Niyukuri d’un air enthousiaste.
Influencer le milieu jeune
Niyukuri indique qu’il est fort étonné de voir des jeunes comme lui qui ne connaissent pas à quoi ressemble certains instruments traditionnels. « Souvent je circule avec mon « Ikembe » à la main. Pendant les temps libres, je me mets à jouer l’instrument. Et je m’étonne de voir des jeunes de mon âge qui me demandent ce que j’ai dans la main. Donc ils ne connaissent pas l’Ikembe. C’est vraiment dommage parce que c’est comme ça que la tradition s’oublie chez les jeunes. C’est pour cela que je me sens appeler à influencer le milieu jeune pour leur apprendre la culture et à s’intéresser à la musique traditionnelle » confie Niyukuri. Pour lui, il faut que chacun fournisse des efforts. Aux parents, Niyukuri demande de parler à leurs enfants de certaines choses liées à la culture, sinon de leur faire connaître le musée vivant pour faire connaissance avec la tradition. Au gouvernement, Niyukuri demande de bien aménager les lieux et les instruments qui peuvent rendre compte de la tradition burundaise. Et aux jeunes, Niyukuri fait un clin d’œil de ne pas ignorer les choses soit disant que c’est pour les anciens, mais de s’intéresser à la culture car c’est à partir du passé qu’on peut préparer l’avenir.
Cependant, Niyukuri fait remarquer qu’avec l’Ikembe, il vient de sortir une chanson intitulée « Mawe wanje ». Ce qui se traduit en français par « ma mère ». Il demande au gouvernement et aux autres bienfaiteurs de le soutenir afin qu’il puisse aller de l’avant dans ses projets d’avenir.
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