Société

District 9150 du Rotary International : Une conférence d’évaluation et de planification

Le district 9150 du Rotary International organise du 26 au 28 avril 2018 la 36ème édition de la conférence de District au Burundi. Plus de 400 participants provenant de dix pays membres du district y sont attendus. Dans une conférence de presse animée ce vendredi 9 mars, Frédéric Bishahushi, gouverneur de ce district a indiqué que cette conférence portera entre autres sur l’analyse du bilan de l’année écoulée, le programme de l’année à venir et l’élection d’un nouveau  gouverneur pour l’exercice 2019-2020. Le thème de cette conférence est : « Le Rotary : Un Impact Réel pour la Paix et le Développement Durable »

Le Rotary est présent au Burundi depuis 1956. Il compte aujourd’hui sept clubs Rotary. Cinq clubs exercent à Bujumbura et les deux autres  à Ngozi et à Gitega. Pendant plus de 60 ans, la famille rotary du Burundi contribue à l’amélioration du bien-être de la population à travers des projets conçus, financés et exécutés par ces rotariens (adultes), rotaractiens (18-30 ans) et interactiens (12-18ans) en collaboration avec divers partenaires locaux, étrangers soit régionaux ou internationaux.

Frédéric Bishahushi, gouverneur du district 9150 : « La polio frappait plus de 400.000 personnes par an ».

La participation au programme mondial d’éradication de la poliomyélite – un projet qui a été initié par le Rotary international en partenariat avec l’OMS depuis 1985- figure parmi les actions du district 9150. Selon Frédéric Bishahushi, la polio frappait plus de 400.000 personnes par an. A l’heure actuelle, elle est à moins de 3 personnes  par an. Et, dans le monde entier, il ne reste que trois pays (le Nigéria, le Pakistan et l’Afghanistan) et ceux-ci sont sous surveillance. C’est la plus grande réalisation du Rotary, se réjouit-il. Il mentionne aussi le projet dénommé « I Can », un programme réalisé au niveau de la famille rotarienne depuis quelques années et qui a pu sauver plus de 3500 personnes au Burundi.

Programmes d’avenir

Le gouverneur de district a évoqué un autre programme appelé jeunes pour foot.  C’est un programme de fabrication et de distribution gratuite des prothèses en faveur des personnes ayant un handicap des membres inférieurs de leurs corps. Autant d’autres programmes sont également enregistrés dans le cahier  des charges du district 9150. On citerait le projet d’adduction d’eau dans divers milieux notamment à sororezo (Province Bujumbura), à Muyinga, à Cigumije en province de Ngozi, etc. A ce projet s’ajoute également un programme de plantation d’arbres qui vise l’amélioration de l’environnement. Chaque année, informe le gouverneur du district, toute la famille rotarienne en collaboration avec les pouvoirs publics locaux, a une journée dédiée à la  plantation des arbres.

Frédéric Bishahushi a également mentionné le programme de soutien à l’accès aux soins de santé par la distribution gratuite des cartes d’assurance maladie à plus de 500 ménages des camps de déplacés de la zone Gatumba installés sur la colline Mubone(Commune Mutimbuzi) ainsi que ceux de Buterere. Un projet d’assistance à l’association des albinos du Burundi, des enfants chefs de ménage, des enfants du centre Kanura de Gihanga, des enfants du centre des handicapés de Mutwenzi (à Gitega) ainsi que de divers orphelinats du pays sont aussi à l’agenda du district 9150 de Rotary International. « Grâce à ces actions d’intérêt public évident, le rotary enregistre depuis 2010 de nombreuses adhésions. L’effectif est passé de 50 à 200 membres », se réjouit Bishahushi.

Une série d’activités, mais aussi de loisirs

« Il y aura une série de présentations, une série de formations, une série d’échanges ainsi que des moments de loisirs », informe le gouverneur de district. Et de préciser qu’il y aura une soirée pour souhaiter la bienvenue aux hôtes et aux visiteurs, une soirée honor hospitality qui est spéciale et particulière au rotary pour présenter aux visiteurs l’amitié du Rotary du Burundi envers les rotariens des autres pays. Une soirée burundaise  au cours de laquelle le Rotary du Burundi aura l’occasion de présenter la culture burundaise, ses spécificités, ses aspects dans divers domaines est aussi à l’agenda. Selon Bishahushi, toutes ces soirées seront organisées entre le 25 et le 27 avril et seront clôturées par une soirée de gala en l’honneur  du gouverneur en date du 28 avril.

Théophile Mbazumutima, président du comité d’organisation de cette conférence explique que le thème central sera développé en deux volets. «  Le thème qui va traiter de l’impact réel pour la paix où on va développer la manière de prévenir les conflits et leurs causes. Quelle approche les associations comme le rotary propose pour asseoir la paix dans les communautés.  Et, pour le développement durable, nous avons choisi la place de l’Individu ou des organisations comme le Rotary dans la réussite d’une croissance inclusive et d’un développement durable ». Selon lui, ce thème est une recommandation tiré des objectifs de l’Union Africaine.

Une bonne occasion pour les opérateurs économiques

Sur 400 participants attendus des pays étrangers membres du district 9150, 250 invités se sont déjà inscrits jusqu’au matin du 9 mars. Théophile Mbazumutima fait savoir que si 300 ou 350 personnes viennent de l’étranger, il y a de quoi servir les hôtels, les marchés et le transport. Tous auront besoin de se loger, de faire des achats et de se déplacer.  Selon lui, Il faut une série d’activités qui permettent à ces amis rotariens d’aimer le Burundi et d’y revenir sans devoir revenir dans le cadre d’un forum.

Le district 9150 est constitué de dix pays dont le Burundi, le Rwanda, la RDC, le Congo Brazzaville, la République Centrafricaine, le Cameroun, le Tchad, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Sao-Tomé et Principe. Celui-ci étant une unité de coordination, il est formé de 88 clubs.

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

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Menace évidente ?

Menace évidente ?

Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.

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