Il ne reste plus qu’une quinzaine de jours, pour l’échéance des élections présidentielles législatives et communales qui doivent avoir lieu 20 mai 2020 et les préparatifs s’accélèrent, avec la mise en place d’une stratégie sécuritaire efficace et des moyens de contrôle de la neutralité et de la crédibilité de ces élections, tout en gardant l’espoir de mobiliser les électeurs. Toutefois, les dérapages ne manquent pas, et cette fois-ci, cela concerne les enfants exploités, dans les campagnes électorales. FENADEB rappelle aux politiques la place et le rôle des enfants dans les campagnes électorales.
A la troisième journée du début de la campagne électorale pour les élections présidentielles, législatives et communales qui auront lieu le 20 mai 2020, l’utilisation des enfants à des fins politiques a pris des proportions inquiétantes. Les politiques et leurs sympathisants qui battent campagne boudent l’utilisation des enfants.

Les politiques engagés dans les compétitions électorales doivent respecter les droits de l’enfant en général et le droit de l’enfant à la participation volontaire
Depuis le rondpoint de Kamenge jusqu’ à tous lieux où se font les campagnes électorales, les images des enfants en train d’accomplir les travaux dans le cadre de la campagne électorale sont à la une. À coups de danses et chants, les mineurs sont embarqués à leur insu dans les bus dans le but d’agrémenter les festivités de ces campagnes. Plusieurs jeunes de moins de 18 ans sont nombreux à être manipulés par des politiciens pour véhiculer leurs messages électoraux. Et, pourtant, cette pratique est prohibée par la constitution burundaise, les conventions internationales ratifiées par le Burundi et la feuille de bonne conduite des partis politiques. Dans le même temps, Ils font appel aux enfants pour gonfler le nombre de sympathisants.
Les enfants sont apolitiques
Selon Isidore Nteturuye, coordinateur national de la FENADEB (Fédération Nationale des Associations engagées dans le Domaine de l’Enfance au Burundi), le service public doit veiller à ce que le code électoral soit respecté par tout le monde. En réalité les enfants ne sont pas autorisés participer dans les activités électoralistes, particulièrement pendant la campagne électorale comme le stipule la loi sur les élections au Burundi. La loi électorale prévoit toutes les dispositions collectives réprimant les gens qui sont en train d’utiliser les enfants dans les campagnes électorales. Alors ce qui reste c’est de savoir si effectivement cette loi est respectée.
Les enfants doivent être en classe au moment de la campagne électorale
Et, comme une organisation en charge de la défense des droits de l’enfant, la FENADEB nous demandons aux services publics de faire respecter la loi puisque celle-ci protège les enfants contre leur exploitation pendant la campagne électorale. Le coordinateur national de la FENADEB précise qu’il y a des conséquences si les enfants participent dans les activités des partis politiques. Il indique que les enfants doivent être d’abord en classe au moment où les politiques sont en train de faire leurs campagnes électorales. Mais les enfants doivent rester en classe, réviser les cours et ne pas accompagner les gens qui font leurs campagnes électorales. Isidore s’interroge pourquoi les chefs des partis qui font leurs campagnes électorales n’amènent pas leurs propres enfants dans les manifestations politiques? C’est parce qu’ils savent qu’ils font du bien en entrainant les enfants dans les campagnes électorale. La loi l’interdit c’est sûr. La FENADEB invite simplement les services publics à appliquer la loi envers tout le monde. Il ajoute également que c’est un manquement grave de la part des politiques parce qu’ils transgressent la loi laquelle ils ont eux-mêmes souscrit. D’abord, ils violent la loi qu’eux-mêmes devraient respecter.
Les politiques engagés dans les compétitions électorales doivent respecter les droits de l’enfant en général et le droit de l’enfant à la participation volontaire. En particulier, l’enfant ne peut pas participer pas à une campagne électorale. L’enfant peut à la limite préparer de la nourriture pour son parent qui est en campagne. L’enfant doit être à l’école. Il doit vaquer à ses activités habituelles en dehors de la campagne électorale. Si la loi interdit aux enfants de participer activement dans les campagnes électorales c’est que le législateurs a vu que les enfants ne sont pas bien indiqués pour aller dans les campagnes électorales et d’ailleurs ça ne leur apporte absolument rien, martèle-t-il Isidore Nteturuye.
Il faut que les hommes adultes fassent leurs campagnes électorales, dirigent correctement considérant l’intérêt de l’enfant avant tout et mettent en avant le respect des droits de l’enfant et le bien- être de l’enfant. Ne pas les exposer au soleil, sous la pluie, sur les routes ou face aux véhicules qui roulent à grande vitesse de temps en temps pour satisfaire les intérêts électoralistes. En tout état de cause, les parents qui font les campagnes électorales doivent respecter les droits des enfants et les tenir en dehors des dites campagnes. Nteturuye rappelle aux parents et aux politiques qu’ils doivent respecter la loi électorale. Les parents qui sont dans les campagnes électorales sans connaitre les dispositions de loi électorale doivent savoir que le code électoral ne permet pas l’utilisation des enfants dans les campagnes électorales.
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