On était habitué à entendre les cultivateurs des tomates s’inquiéter du fait qu’ils ont du mal à trouver un marché d’écoulement, surtout pendant la récolte. Désormais, la situation a été inversée. Les consommateurs lancent un cri d’alarme du fait que les tomates sont très chères. Actuellement, elles ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Les détails dans ce numéro
Dans une descente effectuée par Burundi Eco au marché de Cotebu mardi le 11 mai 2021, les consommateurs ont fait savoir qu’il y a quelques semaines que les tomates sont en quantités insuffisantes sur différents points de vente de la municipalité de Bujumbura et que, par conséquent, il s’en est suivi la hausse du prix de ce produit. Aux alentours de ce marché, il ne s’observe seulement que les autres produits, surtout les fruits. Une quantité infime de cette denrée est disponible à l’intérieur de ce marché. Pour cette raison, le prix a été revu à la hausse. «Les tomates qui s’achetaient à 200 FBu s’achètent actuellement à 500 FBu», déplore Joselyne Kanyange rencontrée au marché de Cotebu. Le prix d’un kg de ce même produit varie entre 2200 FBu et 2500 FBu contre entre 1000 FBu et 1500 FBu ces derniers jours, martèle-t-elle. Elle fait remarquer que la situation s’empire dans les quartiers, car ceux qui vendent les tomates dans ces endroits s’approvisionnent au marché Cotebu. Là-bas, un kg de tomates s’achète à 3000 FBu. Suite à cette situation, certains ménages ont abandonné de les consommer. On a adopté la consommation d’autres produits de substitution dont le prix est un peu abordable.
Selon Kanyange, cette nette augmentation du prix des tomates cause souvent des querelles entre les domestiques et leurs patrons ou patronnes, car c’est une situation inhabituelle. «Quelquefois, ils se disent que les domestiques ont bouffé une partie de l’argent destiné à l’achat de ce produit», révèle-t-elle. Les vendeurs des tomates font savoir que ces produits viennent à compte- gouttes. La raison de cette pénurie est que cette culture est attaquée par les chenilles légionnaires qui piquent les fruits pendant la période de maturité. Une fois piqués, les tomates commencent à pourrir.

Les consommateurs lancent un cri d’alarme du fait que les tomates sont très chères.
Combattre cette chenille est une nécessité
Selon les producteurs et les vendeurs de tomates, la perte est énorme. « Actuellement, nous pulvérisons nos champs deux fois par semaine contre une seule fois auparavant pour essayer de les combattre. Nonobstant, il n’y a pas d’amélioration», indiquent-ils. Ces producteurs de tomates demandent au gouvernement de s’impliquer activement dans la lutte contre ces chenilles.
Les commerçants considérés comme les gérants posent aussi problème
Une autre cause de la hausse du prix des tomates est le cas des commerçants qui se comportent en gérants au marché de Cotebu. Ils se réveillent très tôt le matin pour acheter toutes les tomates dès qu’elles sont déposées à ce marché en provenance de la province de Cibitoke.
L’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (Isabu) affirme que la culture des tomates est confrontée à beaucoup de défis. Pendant la saison des pluies, cette culture est très exigeante, car l’utilisation des pesticides est recommandée. Selon l’Isabu, un autre défi est lié à la mauvaise sélection des semences. L’ISABU fait savoir que les tomates se subdivisent en plusieurs variétés provenant surtout de l’extérieur. C’est à cet effet que beaucoup de cultivateurs de tomates ont des problèmes de recevoir des semences de qualité et préfèrent ressemer les tomates récoltées sans distinguer celles qui sont malades ou celles qui ne le sont pas.
Même son de cloche chez l’Adisco. Le Burundi fait face à un problème crucial de semences en général et de semences améliorées en particulier. Plus de 50% des paysans ne conservent plus les semences et doivent soit les acheter à crédit ou attendre d’hypothétiques bienfaiteurs qui n’arrivent pas toujours. Moins de 10% de la population utilisent les semences améliorées pour raison de faible disponibilité. Selon Adisco, le pays devrait donc prendre le taureau par les cornes en développant des stratégies innovantes pour faire face à une question aussi préoccupante. La recherche devrait cesser de s’enfermer dans sa tour d’ivoire et se mettre à l’écoute des paysans. Les stratégies que certains voudraient imposer en confiant leur multiplication des semences aux seuls entrepreneurs privés est un cul de sac.
Moi suis cultivateur du tomate précisément à rugombo voilà la première cause la monte des produits chimiques ex dethane qui coûtait 8000/kg coûte aujourd’hui 14000f
Orthene qui coûtait 35000 aujourd’hui ce 45000le kg on préfère laisser cultiver les tomates on cultive d’autres cultures