Entrepreneuriat

Innocent Mpawenayo, un passionné au service des crabes

La protection du crabe, une espèce qu’il estime en voie de disparition, a poussé Innocent Mpawenayo à les élever pour les protéger. En plus de cela, ce travailleur saisonnier (réparateur de télévisions), devenu crustaciculteur à la colline de Gifugwe, commune Mpanda, province de Bubanza à l’Ouest du pays, élève également des perdrix (inkware), des faisans (inkanga), des canards, des porcs et des poissons

Innocent Mpawenayo, un éleveur-bricoleur : « Dans le but de protéger les crabes, j’en élève actuellement une centaine ».

« J’élève actuellement 100 crabes. Je n’ai pas de problème de suivi, car ils ne sont pas exigeants. Ils aiment l’eau propre et mangent de la boue, et je n’ai pas encore commencé à les exploiter », explique Innocent Mpawenayo, un éleveur-bricoleur, trentenaire et père de trois enfants.

Par ailleurs, informe-t-il, il n’élève pas que des crabes. « Je pratique l’élevage des perdrix pour les sauver de ceux qui veulent les consommer », martèle-t-il avant d’ajouter qu’il fait également du polyélevage, soit l’élevage des faisans, des canards et des porcs. Ces animaux aident également à alimenter ses six étangs piscicoles.

M. Mpawenayo annonce que ses étangs piscicoles contiennent trois sortes de poissons, à savoir : les tilapias, les callias et les calpes.

Cependant, il déplore que l’alimentation soit un défi majeur dans ses activités quotidiennes. Pour lui, le son de riz est devenu très cher. Le prix du kilo de celui-ci est passé de 200 FBu à 800 FBu.

Création d’un emploi permanent

« Normalement, je suis réparateur de postes téléviseurs. Mais, j’ai constaté que je ne trouvais le travail que de manière temporaire. Ce qui m’a poussé à compléter mon activité par le polyélevage », explique M. Mpawenayo avant de se réjouir que, lorsqu’il ne trouve pas de postes téléviseurs à réparer, il s’occupe directement de son élevage.

Et de préciser : « Ce dernier est d’ailleurs rentable. Pour les poissons, lorsque je pêche, je vends 1 kg de poisson entre 15 000 et 20 000 FBu. Par ailleurs, un alevin est vendu à 500 FBu et un porcelet de 3 mois à 100 000 FBu. »

Ce crustaciculteur fait remarquer qu’il a également donné de l’emploi à des personnes tierces, dont 3 permanents et 5 journaliers.

Jean-Pierre Surwigano, chef de zone de Musenyi, commune Mpanda, province de Bubanza, reconnait qu’Innocent Mpawenayo a réalisé une œuvre louable en créant des emplois. D’après lui, beaucoup de jeunes ne sont occupés que par des activités informelles souvent peu recommandables. Parfois, ceux-ci entraînent des vols. Ce qui devient non seulement une menace pour les familles, mais aussi une source d’insécurité pour la zone. Il invite d’autres jeunes à ne pas croiser les bras et à travailler pour un meilleur avenir.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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