Justice

Journée de la Commune : Introspection d’abord et la fête après

« La célébration de la Journée dédiée à la commune ne devrait pas se limiter aux simples manifestations folkloriques, mais ce serait une occasion de réfléchir sur les défis qui entravent le développement de la commune », a indiqué Faustin Ndikumana, directeur exécutif de Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (PARCEM) lors d’un point de presse ce jeudi 4 août 2016

 

Le premier samedi du mois d’août a été choisi par le gouvernement du Burundi comme journée dédiée à la Faustin Ndikumana, PARCEM (1)

Selon Faustin Ndikumana, directeur exécutif de PARCEM, la commune est la première entité  de développement économique au niveau local. C’est elle qui concrétise tous les programmes de développement tracés au niveau central. D’où la célébration de cette journée revêt une importance capitale.

Cependant, M. Ndikumana trouve que sa célébration ne devrait pas se limiter aux simples manifestations folkloriques, mais plutôt elle devrait servir d’occasion pour méditer sur les défis qui doivent être relevés afin que ce noble objectif puisse se concrétiser.

 

Les défis ne manquent pas

 Parmi les défis à relever, M. Ndikumana indique notamment le manque évident de liaison entre les documents de référence de planification centrale et la planification communale locale. Par conséquent, le cahier des charges des communes par rapport aux objectifs prévus n’est pas tracé et la compétition entre les communes manque alors qu’il y a quintessence.

Le manque de données chiffrées sur certains indicateurs socio-économiques réservés exclusivement aux entités de la commune et qui serviraient dans le cadre d’évaluation est un autre défi.

A cela s’ajoute l’interférence entre le ministère du Développement Communal et celui de l’Intérieur et de la Formation Patriotique dans leurs missions. Pour M. Ndikumana, cela provoque des chevauchements entre les cadres des deux ministères au niveau du pilotage des projets. D’où il faut clarifier la limite des interventions des uns et des autres.

Ndikumana poursuit en soulignant que le manque d’implication citoyenne dans le suivi des affaires de la commune et la faible redevabilité des autorités communales envers la population provoquent la faible mobilisation des taxes malgré la nouvelle loi sur la taxation communale.

Du reste, renchérit M. Ndikumana, cette journée devrait être précédée par une réflexion approfondie sur l’état d’avancement du déblocage des 500 millions de FBu dédiés à chaque commune.

Vu l’importance de la journée, M. Ndikumana propose que dans l’avenir elle soit précédée par une semaine dédiée à la commune pour permettre des débats sincères, qui puissent apporter des solutions à tous ses problème dans l’intérêt supérieur du pays.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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Menace évidente ?

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Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.

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