Le niveau de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition inquiète plus d’un comme le montre les statistiques de l’ISTEEBU et de l’organisation qui s’occupe de la coordination des activités humanitaires de l’ONU (OCHA). La prévalence de la malnutrition chronique persiste. Elle est passée de 52,2% en 2020 à 55,8% en 2022

Le niveau de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition va crescendo suite à la production agricole qui n’est pas satisfaisante», déplore l’ISTEEBU.
La prévalence de la malnutrition chronique persiste. Elle a connu une hausse, passant de 52,2% en 2020 à 55, 8% en 2022. Cela a été précisé par l’ISTEEBU le 18 novembre 2022 dans un atelier de clôture des activités de son 11ème mois de la statistique et de célébration de la journée africaine de la statistique, édition 2022.
«Le niveau de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition va crescendo suite à la production agricole qui n’est pas satisfaisante», déplore l’ISTEEBU. Il fait remarquer que quelques avancées ont été enregistrées. Pourtant, il s’inquiète du fait que le niveau de l’application de l’ODD numéro 2 intitulé «éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture», reste décevant.
L’OCHA abonde dans le même sens. Selon cette organisation internationale, 1,2 million de personnes (10% de la population du Burundi) étaient en insécurité alimentaire pendant la période de juin à septembre 2022, dont 50 640 en phase d’urgence (IPC4).
Pour la période projetée (octobre à décembre 2022), la même organisation fait remarquer que les acteurs de la sécurité alimentaire ont estimé que 1,4 million de personnes (12 % de la population du Burundi) seront en situation d’insécurité alimentaire, dont 50.640 en phase d’urgence (IPC4).
En dépit d’une amélioration relative de la situation de la sécurité alimentaire d’octobre à décembre 2022 comparée à la même période en 2021 (1,44 million personnes en phase 3 et plus), OCHA laisse entendre que la situation de la sécurité alimentaire nécessite une surveillance dans les zones de moyens d’existence, de dépression de l’Est et du Nord ainsi que les localités affectées par les aléas climatiques dans la plaine de l’Imbo.
Que faire pour inverser la tendance ?
L’ISTEEBU suggère de renforcer l’appui au programme multisectoriel en rapport avec les priorités nationales, notamment l’agriculture et la lutte contre la malnutrition. Et d’ajouter le renforcement des programmes de résilience et de lutte contre le faible niveau de revenus des ménages.
Celui qui a représenté le ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique déplore que le niveau de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition s’aggrave. Le pire est que la situation est encore plus critique dans les provinces où sont concentrés beaucoup de partenaires techniques et financiers.
Pourtant, selon toujours l’ISTEEBU, ce fléau s’observe même dans les autres pays. La dernière édition de la FAO sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde publié en 2021 estime que près de 690 millions de personnes souffraient de la faim, soit une augmentation de 10 millions de personnes par rapport à 2019. L’Afrique est la région la plus touchée et la situation continue à s’aggraver puisque 19,1% de sa population est sous-alimentée. Ce taux est de deux fois supérieur à celui de l’Asie.
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