Education

Lutte contre les abandons scolaires : Les cantines scolaires ne suffisent pas à elles seules

Le programme cantines scolaires nourrit plus de 600 000 élèves dans sept provinces du Burundi, mais il y a encore du pain sur la planche, car plus de deux millions d’écoliers en ont besoin. Cela a été dit lundi le 15 mai 2023 lors de la célébration de la Journée africaine de l’alimentation scolaire au Burundi. Le thème de ladite journée était : « Stimuler les systèmes locaux d’approvisionnement alimentaire et les chaînes de valeurs régionales »

Le programme Cantines scolaires nourrit plus de 600 000 élèves dans sept provinces du Burundi Mais plus de deux millions d’écoliers n’ont pas encore été atteints par ce programme d’alimentation scolaire.

Selon la Première dame du Burundi qui est en même temps marraine du programme Cantine scolaires, plus de 600 000 élèves issus de sept provinces bénéficient du programme d’alimentation scolaire. Elle ajoute que la vision est que ce programme soit étendue à tout le pays d’ici 2030. Par contre, malgré le pas déjà franchi dans ce programme, plus de deux millions d’écoliers n’ont pas encore été atteints par ce programme d’alimentation scolaire, dixit François Havyarimana, ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique. La célébration de la Journée africaine de l’alimentation scolaire au Burundi s’est déroulée à l’Ecole Fondamentale de Nyamugari de la Commune Kabezi  en province de Bujumbura.

Soutenir les producteurs à tout prix

Selon Jeroen Steeghs, ambassadeur du royaume des Pays-Bas au Burundi, le gouvernement burundais et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) collaborent depuis plusieurs années pour mettre en œuvre le programme alimentaire scolaire. Cela dans le but de fournir aux élèves un repas nutritif pour réduire l’insécurité alimentaire et la malnutrition chez les enfants en âge scolaire, mais aussi améliorer les performances scolaires. Le programme en question vise aussi à promouvoir la transformation du système alimentaire en établissant un marché stable pour les petits exploitants agricoles locaux.

Pour y arriver, il faut inciter véritablement les producteurs locaux à produire plus et à contribuer vraiment à la sécurité alimentaire tant attendue. « Lorsque nous parlons de l’insécurité alimentaire, nous devrions aussi parler du producteur  qui est celui qui nourrit la population burundaise. Or, la production vient à manquer par défaut d’encouragement pour les producteurs », indique M. Steeghs.

Ce diplomate néerlandais ajoute : « C’est pourquoi nous avons entrepris à soutenir les producteurs locaux grâce au marché qu’offre le PAM dans son programme de cantines scolaires et de permettre  aux entrepreneurs de tirer les bénéfices de la vente de leurs productions. »

Pour nourrir les élèves, la porte d’entrée du PAM a été les coopératives. Ces dernières doivent jouer le rôle d’agrégation. Mais pour que les petits producteurs profitent effectivement de ce programme, il faut un accompagnement rapproché des producteurs. Il faut aussi réinventer continuellement la pratique d’appui aux producteurs sur la planification de leur exploitation, sur l’amélioration  de leur pratique agronomique et les mesures post-récoltes.

Cela étant, certains analystes estiment que le programme des cantines scolaires n’est pas une solution miracle pour éradiquer les abandons scolaires. Néanmoins, sa pérennisation n’est pas assurée. La solution qui est plus ou moins efficace à ce problème, il consiste à lutter contre la pauvreté extrême au niveau des ménages en vue de l’autosuffisance alimentaire. Au lieu de s’attaquer aux conséquences, il importe de maîtriser les causes du problème.

A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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Menace évidente ?

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