Edition Spéciale

Prix des denrées alimentaires : Une accalmie sur le marché

En comparant les prix du mois passé et ceux du mois en cours, la variation des n’est pas du tout significative.  Selon les marchés et les produits, la différence est d’au moins 100 FBu sauf pour les produits importés, le maïs, l’huile de palme, mais aussi les Ndagala et la viande blanche. Les commerçants donnent des explications, mais restent pessimistes quant à la durée de ce léger mieux

Les commerçants des denrées alimentaires craignent également que ce léger mieux pourrait ne pas durer parce qu’ils estiment que la récolte sera bientôt épuisée.

Les prix des denrées alimentaires ont légèrement diminué avec la période de récolte. La situation s’inverse dans le cas des produits importés et l’huile de palme. Le mois de juin est une période de récolte pour les Burundais.   Les prix des produits alimentaires chéris des Burundais, notamment les haricots, le riz, les pommes de terre, les bananes, les patates douces… sont disponibles en grandes quantités. Ainsi, la loi de l’offre et de la demande penche un peu en faveur des clients. 

Toutefois, les commerçants expliquent que normalement, les prix des denrées alimentaires devraient considérablement chuter si certaines mesures contraignantes n’étaient pas prises. Ils font souvent référence à la mesure de délimitation de la zone de circulation interdite aux motos et aux tuktuks. « Déplacer les marchandises d’un point d’approvisionnement au marché devient une casse-tête » est une phrase qui revient toujours dans la bouche des commerçants. La pénurie du carburant a ajouté également le feu aux poudres. Ils expliquent que les coûts de transport qu’ils doivent supporter sont énormes. Ce qui influe sur le prix final des produits.

Ils craignent également que ce léger mieux pourrait ne pas durer parce qu’ils estiment que la récolte serait bientôt épuisée. Là alors, ils indiquent que les prix pourraient encore une fois grimper étant donné qu’on a introduit des mesures protectionnistes limitant l’approvisionnement en certains produits.

Produits alimentaires 

Prix en FBu/ kg (juin 2022)

Prix en FBu/kg (juillet)

Haricot (jaune)

2 400

2400

Haricot (Kinure)

1 500

1400

Kirundo

1500

1300

Petits pois

3 000

4000

Mais

1200

1500

Pomme de terre (kijumbu)

1 000

1100

Pomme de terre (Blanc)

1 300

1200

Riz tanzanien

3 300

3000

Riz zambien

2 700

2500

Haricot (muhoro)

2 000

1800

Huile de palme

7 000

9000

Pour les légumes, les temps ne sont pas bons

La baisse des prix ne concerne pas les légumes. L’été n’est pas une saison favorable aux légumes. Un kilo d’oignons blancs est vendu à 2000 FBu et celui d’oignons rouges à 1300 FBu.  C’est le cas aussi pour les autres légumes comme les carottes, les épinards, les poireaux, les poivrons…Les prix des légumes ont enregistré au moins une hausse de 300 FBu depuis juin. La raison avancée par les commerçants œuvrant dans les marchés visités est que pendant la période d’été, les cultivateurs doivent arroser les légumes et cela influe sur les quantités récolte. Quand la récolte n’est pas bonne, le prix augmente

Les commerçants affirment que pour les oignons, les prix sont exorbitants, mais qu’ils le seraient encore plus si on n’avait pas interdit l’abattage du bétail. « Aujourd’hui, la demande n’est pas grande parce qu’il n’y a pas de viande. Les oignons ne sont pas prisés. « akaboga » (la viande) est une denrée rare ». 

Les produits de substitution de la viande rouge coûtent les yeux de la tête

Depuis qu’on a interdit l’abattage du bétail rouge à cause de la fièvre de la « vallée du Rift », le prix de la viande de poulet a presque doublé. C’est aussi le cas pour le prix d’un œuf. Dans un délai d’un mois, le prix d’un œuf dit locale (amarundi) est passé de 600 à 700 FBu tandis que celui d’un œuf dit « mutoyi » est passée de 500 à 600 FBu. « La demande est trop forte », disent les commerçants œuvrant au marché dit « chez Sion ».

Quant aux Ndangalas et Mukeke, la situation est encore grave. En moins d’un mois, le prix d’un kilo de ndagalas a varié de 20 000 FBu. Un tas de Mukeke qui coûtait 10 000 FBu coûte aujourd’hui 20 000 FBu.

Les Congolais sont revenus au marché dit « chez Sion »

Il y a quand même une bonne nouvelle chez Bujumbura City Market. Les Congolais y sont revenus en masse. Les commerçants œuvrant au marché chez Sion indiquant que c’est une conséquence de la mesure de revoir à la baisse les frais de test covid-19 à la frontière. Ces frais sont passés de 30 USD à 15 USD. 

C’est au moment où les commerçants exerçant au marché dit « chez Sion » disaient que leurs grands clients sont les Congolais viennent s’approvisionner en diverses denrées à ce marché. Ils font savoir que malgré que la mesure de délimitation de la zone de circulation interdite aux motos et tricycles les a frappés de plein fouet, ils se flottent les mains et se réjouissent du retour de leurs clients potentiels, en l’occurrence les Congolais.

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Dona Fabiola Ruzagiriza.

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