Economie

Quatrième trimestre de 2024 : forte hausse de l’inflation

L’inflation au Burundi a connu une flambée spectaculaire au quatrième trimestre de 2024, en atteignant 30 % contre 20,1 % au trimestre précédent. Cette augmentation est attribuable non seulement à la hausse des prix des produits alimentaires mais aussi au non alimentaires, selon le récent rapport de politique monétaire de la Banque de la République du Burundi (BRB).

L’inflation pèse lourd sur les conditions de vie des ménages.

Avant tout, l’inflation alimentaire est en forte progression. Elle s’est accélérée, passant de 17,5 % à 29 %. Cette hausse s’explique par l’augmentation significative des prix de plusieurs produits de base. Les prix du pain et des céréales ont augmenté de 25,6 % contre 8,7 % précédemment. La viande a enregistré une hausse de 77,9 % contre 45,5 %, tandis que les poissons et fruits de mer ont connu une inflation de 83,3 % contre 41,8 %. Le lait, le fromage et les œufs ont progressé de 47,3 % contre 31,5 % et les fruits de 70,8 % contre 44,1 %. Les légumes ont augmenté de 20,8 % contre 14 % et le sucre ainsi que les confiseries ont bondi de 80,5 % contre 27 %.

L’inflation non alimentaire a suivi la même tendance, progressant de 23,7 % à 31,5 %. Les articles d’habillement et les chaussures ont vu leurs prix grimper de 44,2 % contre 27,3 %. Le secteur du logement, comprenant l’eau, l’électricité, le gaz et les autres combustibles, a enregistré une hausse de 50,1 % contre 28,8 %. Les loisirs et la culture ont connu une augmentation de 26,3 % contre 17,9 %, tandis que les services de restauration et d’hôtellerie ont progressé de 35,3 % contre 32,5 %. Enfin, les biens et services divers ont augmenté de 31,2 % contre 21,2 %.

Perspectives inquiétantes pour 2025

Les prévisions pour le premier trimestre 2025 annoncent une aggravation de l’inflation, avec un taux global estimé à 38,6 %. L’inflation alimentaire devrait atteindre 38,5 %, contre 29 % au quatrième trimestre 2024. L’inflation énergétique est attendue à 41,5 %, contre 20,8 %, tandis que l’inflation sous-jacente, qui exclut les produits les plus volatils, devrait s’élever à 38,2 %, contre 31,2 %.

Inflation par principales composantes en pourcentage (source BRB).

Pour la BRB, cette tendance haussière serait alimentée par la dépréciation du taux de change réel et des attentes inflationnistes élevées. Toutefois, l’écart de production et des prix mondiaux plus modérés pourraient limiter partiellement cette hausse.

Différents analystes évoquent que l’ampleur de cette inflation met en lumière les défis économiques majeurs auxquels le Burundi est confronté, notamment en matière de pouvoir d’achat et de stabilité des prix. Les mesures à prendre par les autorités monétaires seront déterminantes pour limiter l’impact de cette situation sur les ménages et l’économie nationale.

Gilbert Nkurunziza

A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

éditorial

« Amstel Bright » inonde le marché

« Amstel Bright » inonde le marché

Après l’Amstel Beer disponible en formats 65 cl et 50 cl, voici le nouveau venu : l’Amstel Bright, présenté dans une même bouteille d’emballage, qui désaltère les gorges sèches des amateurs de la sainte mousse. Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est du pays, dans une carence ennuyeuse de la première saveur (Amstel Beer), la deuxième saveur (Amstel Bright) n’arrive pas toujours à consoler les âmes assoiffées, selon certains consommateurs conservateurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 654

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    « Amstel Bright » inonde le marché

    « Amstel Bright » inonde le marché

    Après l’Amstel Beer disponible en formats 65 cl et 50 cl, voici le nouveau venu : l’Amstel Bright, présenté dans une même bouteille d’emballage, qui désaltère les gorges sèches des amateurs de la sainte mousse. Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est du pays, dans une carence ennuyeuse de la première saveur (Amstel Beer), la deuxième saveur (Amstel Bright) n’arrive pas toujours à consoler les âmes assoiffées, selon certains consommateurs conservateurs.
  • Journal n° 654

  • Dossiers Pédagogiques